Angers : réouverture d'un local d'extrême droite radicale
Le groupuscule d'extrême droite angevin L'Alvarium, qui évolue dans la galaxie nationaliste-révolutionnaire du récemment dissous Bastion social, a de nouveau ouvert un local à Angers, selon nos informations.
Un précédant local avait été ouvert au début de l'année 2018 avant de fermer ses portes en décembre dernier sous la pression des pouvoirs publics et des associations antifascistes locales. Les lieux avaient accueilli quelques conférences avec comme invité des figures de l'extrême droite radicale comme Julien Langella, l’un des cofondateurs de Génération Identitaire. Ils avaient surtout causé d'importantes nuisances aux riverains.
Une source au sein de la mouvance assure à France-Soir qu'il s'agit "d'anciens d'un groupe local nationaliste-révolutionnaire". Rebaptisé l'Alvarium, il a évolué vers des actions se voulant à portée sociale, comme de la distribution de nourriture aux sans-abris français uniquement. Comme l'explique L'Alvarium, le nouveau local sera mis à la disposition des plus démunis "pour pouvoir manger, prendre des denrées, se réchauffer".
Un type de militantisme qu'affectionnent particulièrement les identitaires et feu le Bastion social ou encore les Italiens de CasaPound. Selon cette même source, le groupe aurait "évolué vers une tendance catho-identitaire".
Selon nos informations, ce léger "revirement" idéologique n'avait pas empêché L'Alvarium de signer l'appel à participer au C9M (pour Comité du 9 mai) au cours duquel les héritiers du GUD rendent hommage à l'un des leurs, Sébastien Deyzieu mort en 1994. Cette année environ 300 militants radicaux de ces groupuscules d'inspiration néo-fasciste ont défilé dans les rues de Paris.
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L'ancien local avait mené la vie dure aux voisins qui avaient subi d'importances nuisances tout au long de sa précédente période d'activité en 2018. Tapages nocturnes, dégradations, provocations et même bagarres relayées dans la presse locale ont fait vivre l'enfer aux riverains dont certains avaient fait savoir vivre "dans la peur des représailles".
Voir:
Alsace: le prof d'histoire est cadre du groupe néofasciste Bastion social
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