Armistice : l’histoire du 11 novembre 1918 (DIAPORAMA)

Auteur(s)
Victor Lefebvre
Publié le 28 octobre 2014 - 16:43
Mis à jour le 11 novembre 2017 - 11:29
Image
Les représentants de la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne le 11 novembre 1918.
Crédits
©DR
Sur ce tableau, le Maréchal Foch (debout) le général Weygand (à droite) et les amiraux britanniques Wemyss et Hope (assis à gauche) reçoivent la délégation allemande pour signer l'armistice.
©DR
A l’occasion de cette première année du centenaire de la guerre de 14-18, ce 11 novembre revêt un caractère particulier. Retour, 96 ans après, sur cet armistice qui mit fin à un conflit dévastateur et est aujourd’hui symbole du devoir de mémoire.

Le 11 novembre 1918, dans un wagon-restaurant installé à Rethondes (Oise), en forêt de Compiègne, l’armistice mettant fin à la Première guerre mondiale est signé par les représentants de la France, de l’Empire allemand et du Royaume Uni. A 5h15 du matin, ils conviennent que les combats cesseront à la 11e heure de ce 11e jour du 11e mois.

Aujourd’hui encore, une réplique de ce "wagon de l’armistice" (l’original a été détruit en 1945 sur ordre d’Hitler) est exposé à l’endroit même où la paix fut signée.

L’armistice intervient alors que la France est en guerre avec l’Allemagne depuis 4 ans, 3 mois et 8 jours. Plus de 9 millions de soldats et presque autant de civils ont été tués durant ce conflit, avec un tragique équilibre entre les pertes des deux camps.

En cet automne 1918, l’Allemagne est exsangue depuis plusieurs mois. Dès septembre, l’état-major de l’empereur Guillaume II l’informe qu’il n’y a plus d’espoir de victoire. La capitulation de ses alliées autrichien, ottoman et bulgare dans les semaines précédentes achève le pays. C’est donc le couteau sous la gorge que la délégation allemande arrive le 8 novembre à Rethondes pour négocier la cessation des hostilités.

"Négocier" est un bien grand mot. Le maréchal Foch et le général Weygand, comme les amiraux britanniques présents, le savent. L’empire allemand est au bord de la guerre civile, son Kaiser Guillaume abdique pendant que ses émissaires tentent de sauver ce qui peut l’être.

Les vainqueurs imposent donc des conditions très dures aux vaincus. Ils posent ainsi les bases du Traité de Versailles du 28 juin 1919 qui fera de l’Allemagne et ses alliés les seuls responsables du déclenchement de la guerre et de ses conséquences.

Comme le ressentiment de la perte de l’Alsace-Moselle avait attisé le désir de revanche chez les Français de 1914, l’humiliation et les souffrances issues de novembre 1918 participeront en Allemagne à la montée du nazisme et au déclenchement de la Seconde guerre mondiale.

Date officielle de la fin de la Première guerre mondiale, le 11 novembre est depuis 2012 l’occasion d’honorer tous les morts pour la France, quel que soit le conflit. Sur le modèle du poppy day (jour du coquelicot) britannique, le port du bleuet de France, longtemps tombé en désuétude, symbolise ce devoir de mémoire.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.