Assemblée nationale : De Rugy ne veut plus siéger le week-end
Les députés de l'Assemblée nationale sont-ils à la limite du burn-out professionnel? Depuis quelques mois, les parlementaires fustigent le rythme de travail trop soutenu, notamment en raison des multiples réformes portées par le gouvernement qui les épuiseraient et les rendraient moins efficaces et attentifs
Ce mardi 5 au matin sur Europe 1, François de Rugy, le président de la chambre basse, s'est fait le rapporteur des doléances des députés.
"Je proposerai à la conférence des présidents que l'on prenne un certain nombre de mesures pour que le déroulement des débats soit plus correct", a-t-il expliqué. "Et notamment, qu'on ne siège plus les samedis et dimanches comme cela a été fait plusieurs semaines de suite pendant le mois écoulé", a poursuivi l'élu du Loire-Atlantique.
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Le président de l'Assemblée nationale en a profité pour lister quelques lois qui ont particulièrement alourdi l'agenda législatif: "Nous avons eu plusieurs textes, le texte Asile et immigration qui était fin avril, puis Agriculture et alimentation, puis un texte logement qui est en cours et ensuite un texte sur la formation professionnelle. Ce sont des gros sujets, des textes avec beaucoup d'articles qui suscitent beaucoup d'amendements".
"Nous avons siégé ces dernières semaines 80 heures par semaine. Nous avons siégé 17 jours consécutifs. On voit bien qu'au bout d'un moment, ce n'est plus possible. Ce n'est pas le fonctionnement normal d'une assemblée", s'est-il alarmé. Et d'ajouter en guise d'avertissement: "Cela ne permet plus de faire un travail législatif, de faire de bonnes lois".
"Je pense que je me fais le porte-parole de l'ensemble des présidents de groupe et des députés de toutes sensibilités vis-à-vis du gouvernement de dire qu'il faut être un peu plus réaliste dans l'ordre du jour", a insisté François de Rugy, rappelant qu'"en France c'est le gouvernement qui définit prioritairement l'inscription des textes à l'ordre du jour".
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