Bartolone derrière Valls après la "blessure amicale" infligée par Hollande


C'est un nouveau soutien de poids pour Manuel Valls, même s'il n'est pas vraiment surprenant. Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a annoncé ce lundi 19 qu'il ralliait le camp de l'ancien Premier ministre dans la course à la primaire de la gauche et à la présidentielle 2017.
"Compte tenu de ce qu'il représente en terme d'autorité de l'État, en terme d'ordre républicain, en terme de discours (...) je vais soutenir Manuel Valls.", a-t-il déclaré sur France Inter.
Attendu aujourd'hui, ce soutien aurait été surprenant il y a encore quelques mois, Claude Bartolone étant resté longtemps un fidèle de François Hollande. Mais c'était avant la sortie du livre Un président ne devrait pas dire ça..., recueil de confidences dans lequel le président de l'Assemblée nationale n'est pas épargné. François Hollande y présente Claude Bartolone comme un homme dont le manque d'"envergure" et de "charisme" ne lui permet pas de devenir Premier ministre.
Une "blessure amicale et personnelle" qu'il n'a pas pardonnée au chef de l'Etat. Depuis et en "l'absence de relations amicales", les rapports entre les deux hommes se cantonnaient à "des relations normales entre un président de la République et un président de l'Assemblée".
Claude Bartolone avait ainsi déjà frappé un grand coup en appelant fin octobre Manuel Valls et François Hollande à participer tous les deux à la primaire, souhaitant à l'époque "un électrochoc" pour la gauche. De quoi alimenter l'idée qu'il aurait favorisé le renoncement de François Hollande, bien qu'il le démente aujourd'hui.
L'ex-fabiusien dont la ligne politique n'est pas vraiment celle de Manuel Valls justifie désormais son choix par la nécessité pour la France d'avoir "une voix qui compte", sur la scène européenne et internationale "dans ce monde de brutes", face notamment à Vladimir Poutine et Donald Trump.
Favori des sondages pour la victoire à la primaire de la gauche, Manuel Valls comptait déjà parmi ses soutiens bon nombre des membres de son ancien gouvernement. Mais remporter la primaire ne garantit pas sa présence au second tour en 2017.
À LIRE AUSSI



L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.