Wauquiez/Portelli : l'unité des Républicains à l'épreuve de la répartition des postes
La réorganisation du parti Les Républicains sous la nouvelle ère Wauquiez ne semble pas se faire sans mal. Largement vainqueur dès le premier tour grâce notamment à des primaires et une présidentielle qui ont eu raison des plus sérieux concurrents (Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon), le nouveau leader du parti doit faire face aux tensions et revendications.
Mardi 23, la présentation de la nouvelle Commission nationale d’investiture (CNI) a mis le feu aux poudres. Celle-ci sera présidée par Eric Ciotti avec Nadine Morano, Michèle Tabarot, Roger Karoutchi et Patrice Verchère en vice-présidents.
Une sélection qui a provoqué la colère de Florence Portelli et Maël de Calan, ses deux concurrents lors de l'éléction, qui réclament une représentation de leur courant respectif à hauteur de leur score de novembre (16% pour la filloniste et 9% pour le proche d'Alain Juppé).
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Un système qui leur offrirait par ailleurs respectivement 13 et sept sièges au bureau politique dont la composition officielle n'a pas encore été dévoilée, mais qui ne leur en conférerait que deux à quatre.
"Avec Maël de Calan, nous demandons à Laurent Wauquiez une représentation dans les instances du parti proportionnelle à notre score. C’est légitime, c’est le juste respect du vote des militants qui nous ont soutenus. Ne pas le faire reviendrait à les exclure et à rétrécir le parti", a tweeté mardi 23 Florence Portelli. "Non seulement il nous laissait que des miettes mais il fallait en plus que nos miettes lui conviennent!", a-t-elle également lâché dans le JDD.
Un franc-parler auquel aurait publiquement répondu Laurent Wauquiez en accusant Florence Portelli de "faire sa star", selon RTL.
Valérie Pécresse a de son côté obtenu que son mouvement Libres soit "associé" aux Républicains sans que l'inscription au premier ne rende obligatoire de cotiser pour le second.
Le conseil national des Républicains qui doit se dérouler samedi 27 pourrait donc être assez houleux. Il devait pourtant s'agir pour un Laurent Wauquiez, critiqué par une partie du parti pour sa dérive droitière, de démontrer l'unité du parti.
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