Benalla sur TF1 : il conteste les accusations, mais admet avoir reçu des images de la Préfecture de Police

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La rédaction de France-Soir
Publié le 27 juillet 2018 - 22:44
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Le président français Emmanuel Macron (d) marche devant Alexandre Benalla (g) à la fin du défilé militaire du 14 juillet 2018 à Paris
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© PHILIPPE WOJAZER / POOL/AFP
Benalla estime que l'on veut "atteindre Emmanuel Macron".
© PHILIPPE WOJAZER / POOL/AFP
Alexandre Benalla répondait ce vendredi aux questions du 20h de TF1. Sans surprise, il a repris sa stratégie de défense: certes il a commis une erreur, mais il n'a pas frappé le manifestant et évoque une probable manœuvre pour atteindre Emmanuel Macron. Il confirme cependant avoir bien reçu des images de la Préfecture de Police.

Il a repris calmement et fermement les éléments de sa défense. Alexandre Benalla était l'invité ce vendredi 27 au journal de 20h de TF1. Là, l'ancien chargé de mission de la présidence de la République a pu s'exprimer pour la première fois à la télévision (il avait déjà répondu à une interview du Monde) depuis la révélation de l'affaire, celle du tabassage d'un manifestant le 1er mai place de la Contrescarpe en marge d'une manifestation, et l'obtention par la suite d'images de vidéosurveillance hors du cadre légal.

C'est sur ce dernier point que celui par qui le scandale arrive confirme l'information la plus intéressante de l'échange. Il reconnaît bien que les images de vidéosurveillance sont remontées jusqu'à lui, mais nie totalement avoir été en demande. "Je reçois un appel à 22h le 18 juillet d'un policier. On me propose cette vidéo. Je ne dis pas non à ce moment là". Relancée par Audrey Crespo-Mara la présentatrice, il refusera de livrer le nom de celui qui a commis le geste illégal, admettant seulement que c'est bien une source de la Préfecture de Police qui l'a contacté.

Pour le reste, le jeune homme s'est borné à reprendre les éléments de langage de sa défense. Il assure n'avoir "jamais tapé à aucun moment" le manifestant. Il assure "avoir été invité en tant qu'observateur", une démarche qui n'était pas de son fait initial. Et ce sont les policiers qui lui ont remis l'équipement et le brassard: "C'est la pratique quand il y a des observateurs".

Lire aussi - Benalla: à Paris, une centaine de manifestants dénonce "l'insolence de Macron"

Autre élément sur lequel Alexandre Benalla revient: la nature exacte de ses missions après sa rétrogradation. Il n'assure avoir été présent qu'une seule fois aux côtés du président de la République, le 13 juillet à Giverny. Mais il s'agissait d'un "déplacement privé", où il admet d'ailleurs être armé ("Je considère que je devais avoir cette arme sur moi. J'avais l'autorisation"). Pour les trois autres événements où Alexandre Benalla apparaît clairement, le 14 juillet, l'hommage à Simone Veil et la réception des Bleus à l'Elysée, il précise bien que ses missions n'étauent pas directement liées au président de la République. Il confirme cependant que sa sanction financière (les 15 jours de suspension avec retenue) n'ont pas impacté son salaire mais seulement ses congés payés, confirmant l'erreur de la première déclaration de Bruno Roger-Petit le 19 juillet.

Des points cruciaux ne seront pas abordés au cours de cette interview, laissant des questions en suspens: quel était son rapport exact avec Vincent Crase? Pourquoi ce dernier était-il présent? Et quid de la raison de l'attribution d'un logement de fonction a posteriori de l'affaire si justement ses missions étaient allégées dans le cadre de sa rétrogradation? Ce sujets ne seront pas abordés par celui qui voit dans cette affaire ni plus ni moins qu'une volonté "d'atteindre" Emmanuel Macron.

Voir aussi:

Benalla: le PS, le PCF et LFI déposeront une motion de censure commune

1er mai: un haut gradé n'avait "pas évoqué" la présence de Benalla avec sa hiérarchie selon l'IGPN

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