Bientôt une crèche à l'Assemblée nationale ?


L'Assemblée nationale, son hémicycle et sa crèche. Selon Le Parisien, le collège des questeurs a reçu les conclusions d'une étude visant à permettre aux personnes travaillant au Palais Bourbon d'y déposer leurs enfants en bas âge.
Une idée qui a rencontré quelques réticences, notamment en raison de sa complexité et du fait que certains jugent que les députés bénéficient déjà de suffisamment d'avantages.
En effet, il s'avérerait compliqué de trouver quelque 350 m² au sein du Palais Bourbon, d'une surface totale de 155.000 m². Entre les bureaux, l'hémicycle et les vastes galeries, on peut légitimement imaginer que les ors de la République s'accommoderaient aussi mal des tables à langer que des obligations de sécurité d'une crèche.
Le coût de l'opération, outre celui de l'étude, n'est donc pas encore connu puisque les lieux eux-mêmes restent à définir. L'Hôtel de Broglie, proche du Palais Bourbon et actuellement rénové pour 22 millions d'euros, pourrait faire l'affaire mais pas avant 2022. Parmi les choix alternatifs se trouveraient les quelque 1.700 mètres d'appartements réservés aux hauts-fonctionnaires de la chambre, dont l'existence et l'absence de loyer avait déjà fait des vagues en début d'année.
Voir aussi: Ces logements haut de gamme gratuits pour les fonctionnaires de l'Assemblée nationale
Quant à la critique d'un nouvel avantage pour les députés, les défenseurs de cette future crèche invoquent le fait que la quarantaine de places visées seront essentiellement destinées aux collaborateurs et personnels de l'Assemblée.
Une crèche pourrait cependant satisfaire certains parlementaires, en moyenne de plus en plus jeunes et donc susceptibles d'avoir des enfants en bas âge. Depuis la précédente législature, le nombre de députés de moins de 30 ans est passé d'un seul à 23, et de 18 à 93 pour la catégorie des 30-40 ans.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.