Castaner l'assure : il ne veut pas "d'une police brutale qui inspire la peur"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 février 2019 - 13:42
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Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner à l'Elysée, le 16 janvier 2019
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© LUDOVIC MARIN / AFP/Archives
Christophe Castaner ne veut pas "d'une police brutale qui inspire la peur".
© LUDOVIC MARIN / AFP/Archives

"Je ne veux pas d'une police brutale qui inspire la peur, mais d'une police forte qui inspire la confiance et le respect", a expliqué Christophe Castaner au sujet de la police de sécurité du quotidien. Quelques 17 nouvelles communes doivent bénéficier de ce dispositif.

Lancée en grande pompe en février, la police de sécurité du quotidien (PSQ) avait promis de lutter contre la délinquance et de rapprocher les forces de l'ordre de la population. Au bout d'un an, le gouvernement veut tirer les enseignements de ce dispositif et Christophe Castaner souhaite ajouter 17 nouveaux "quartiers de reconquête républicaines" aux 15 qui ont déjà une PSQ.

"C'est une volonté de reconquête républicaine de territoires gangrenés par la délinquance et les trafics. L'idée est de faire reculer l'insécurité mais aussi le sentiment d'insécurité. Le ressenti, la peur, est pour moi un indicateur tout aussi important car on ne peut pas toujours opposer des statistiques", a expliqué Christophe Castaner au Parisien dans une longue interview.

Et d'ajouter: "J'ai bien conscience que la population n'a pas encore le sentiment d'une transformation de la police. Il faut du temps. Je ne veux pas d'une police brutale qui inspire la peur, mais d'une police forte qui inspire la confiance et le respect".

Lire aussi - En banlieue parisienne, les différents visages de la police de sécurité du quotidien

Le ministre de l'Intérieur est également revenu sur les accusations de violences policières récurrentes depuis le début du mouvement des Gilets jaunes: "Il y a une mise en cause systématique de l'action de la police dans les manifestations des Gilets jaunes, et une violence contre les forces de l'ordre. Mais ces mouvements ne sont pas représentatifs de la population. Et les Gilets jaunes ne sont pas violents par nature, les violents, ce sont les casseurs". "Les Français n'ont pas une mauvaise image de la police. La PSQ est sur la voie publique, elle ne s'occupe pas de la gestion de l'ordre public. La PSQ, ce sont les patrouilles pédestres, les brigades de contact, les unités VTT…", a-t-il poursuivi.

Les villes concernées par l'établissement d'une police de sécurité du quotidien en 2019 sont les suivantes: Maubeuge, Fosses et Louvres, Rouen, Dreux, Vernouillet, Aubervilliers, Saint-Denis, Grigny, Les Mureaux, Rennes, Tours, Saint-Pierre-des-Corps, Joué-lès-Tours, L'Isle d'Abeau, Villefontaine, La Verpillière, Grenoble, Angoulême, Soyaux, Toulon, La Seyne-sur-Mer, Lunel-Mauguio.

Voir:

Lancement de la Police de sécurité du quotidien en Nouvelle-Calédonie

Police de sécurité du quotidien: des quartiers difficiles ciblés et un "nouvel état d'esprit"

Police de sécurité du quotidien: Collomb annonce des moyens supplémentaires pour 30 quartiers difficiles

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