Cazeneuve décore des policiers du Raid et balaie les critiques post-attentats

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 18 février 2016 - 21:10
Image
Bernard Cazeneuve.
Crédits
©Philippe Wojazer/Reuters
"Ceux (...) qui aiment les phrases ne prendront jamais place dans les colonnes d'assaut", a déclaré Bernard Cazeneuve.
©Philippe Wojazer/Reuters
Le ministre de l'Intérieur a décoré jeudi plusieurs membres du Raid pour leurs "actes de courage exceptionnels" durant la prise d'otage de l'Hyper Cacher en janvier 2015. Il en a profité pour dénoncer les critiques émises sur le déroulement de l'assaut de Saint-Denis du 18 novembre dernier.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a de nouveau rejeté ce jeudi 18 à Bièvres (Essonne) les critiques qui ont suivi l'assaut du Raid à Saint-Denis après les attentats de novembre, fustigeant ceux qui "ne prendront jamais place dans une colonne d'assaut".

Bernard Cazeneuve, qui s'exprimait depuis le centre d'entraînement du Raid, où il a décoré 22 policiers de cette unité d'élite d'intervention, a assuré qu'il ne laisserait "jamais personne salir" leur travail.

"En France, il y a une vieille tradition du commentaire a posteriori (...) et des phrases qui parfois offensent et blessent. Ceux-là qui aiment les phrases ne prendront jamais place dans les colonnes d'assaut", a-t-il estimé, fustigeant le "vacarme" et les "approximations" des pourfendeurs.

Plusieurs critiques avaient visé l'assaut du 18 novembre, par le Raid, contre dans un appartement de Saint-Denis en banlieue parisienne où était notamment retranché Abdelhamid Abaaoud, un des organisateurs présumés des attentats qui avaient fait 130 morts à Paris cinq jours plus tôt.

Le Raid avait d'abord évoqué une fusillade nourrie avec 5.000 coups de feu. L'enquête sur place avait ensuite démontré que 1.500 cartouches avaient été utilisées, dont très peu tirées par les djihadistes.

Les 22 médaillés ont été récompensés, en présence de leur patron Jean-Michel Fauvergues, pour leurs "actes de courage exceptionnels" lors de leur intervention en janvier 2015 au magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris, a déclaré le ministre dans une allocution.

Dans ce supermarché casher, le djihadiste Amédy Coulibaly avait tué quatre Juifs et retenu plusieurs otages pendant plusieurs heures avant d'être abattu lors de l'assaut des hommes du Raid mais aussi de la BRI, unité d'intervention de la police judiciaire parisienne.

"Jamais je n'oublierai le moment où les otages sont sortis vivants", a déclaré Bernard Cazeneuve, témoignant son "admiration" et sa "reconnaissance".

 

À LIRE AUSSI

Image
L'immeuble où s'est déroulé l'assaut.
Assaut à Saint-Denis : les sinistrés, furieux, réclament toujours un relogement définitif
Deux mois après l'assaut mené à Saint-Denis contre Abdelhamid Abaoud, les sinistrés de l'immeuble ravagé n'ont, pour la plupart, toujours pas été relogés.Ils ont frôlé...
19 janvier 2016 - 19:47
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.