Champigny-sur-Marne : indignation unanime après le passage à tabac de deux policiers

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 02 janvier 2018 - 09:29
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Le minsitre de l'Intérieur Gérard Collomb le 13 décembre 2017 à l'Elysee à Paris
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© Bertrand GUAY / AFP/Archives
"S'attaquer à nos forces de sécurité, c'est s'attaquer à notre République", a tweeté le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
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Le passage à tabac de deux policiers dans la banlieue de Paris dans la nuit de la Saint-Sylvestre a soulevé une vague d'indignation en France, où le président Emmanuel Macron a dénoncé un "lynchage lâche et criminel".

Au total, huit policiers et trois militaires ont été blessés en France dans la nuit de dimanche à lundi, au cours de laquelle 1.031 véhicules ont été incendiés et 510 personnes arrêtées, a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Le nombre de véhicules incendiés, soit directement soit par propagation, est passé de 935 l'année dernière à 1.031, a précisé le ministère, le nombre de personnes interpellées de 456 à 510.

A Champigny-sur-Marne, dans la banlieue est de Paris, deux policiers - un homme et une femme - appelés en raison d'une rixe pendant une soirée privée ont été pris à partie et roués de coups peu avant minuit.

Des vidéos largement reprises sur les réseaux sociaux montrent un grand nombre d'individus se précipitant sur un véhicule retourné. Une jeune femme en uniforme, à terre, encerclée, reçoit des coups de pied pendant que plusieurs personnes s'acharnent sur le véhicule.

Les renforts policiers, arrivés sur place, "ont fait usage de tirs de grenades et de moyens de désencerclement" pour venir en aide à leurs collègues agressés, selon une source proche du dossier. Les deux policiers souffrent l'un d'une fracture du nez, l'autre de commotions au visage. Plusieurs véhicules des pompiers et de la sécurité civile ont été saccagés.

Deux personnes ont été interpellées pendant ces affrontements, mais les agresseurs des deux policiers restent en fuite, selon la même source.

L'incident a provoqué une vague d'indignation sur les réseaux sociaux en France. Le président Emmanuel Macron a promis, sur Twitter, que les "coupables du lynchage lâche et criminel des policiers" seront "retrouvés et punis".

"Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés", a-t-il affirmé.

"S'attaquer à nos forces de sécurité, c'est s'attaquer à notre République", a tweeté le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

"Ces scènes d'une rare violence viennent rappeler que perdure et s'amplifie dans notre pays, à côte de la menace terroriste, une insécurité confinant parfois à la guérilla urbaine", a dénoncé Marine Le Pen, présidente du Front national (extrême droite).

Quelque 140.000 policiers, gendarmes, militaires, sapeurs-pompiers et personnels de secours avaient été mobilisés durant la nuit de la Saint-Sylvestre.

De nouveau lundi, deux policiers ont été pris à partie et l'un d'entre eux a été frappé, alors qu'ils voulaient contrôler un scooter volé à Aulnay-sous-Bois, dans la banlieue nord de Paris, a-t-on appris de sources policières.

Les faits se sont produits en fin d'après-midi dans la Cité des 3.000, un grand ensemble de logements sociaux, a indiqué l'une de ces sources, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

Les policiers qui voulaient contrôler un scooter volé ont été agressés par plusieurs personnes. L'un d'eux a été frappé et souffre de contusions à la tête et d'une entorse au poignet, selon les sources.

L'autre policier a tiré en l'air avec son arme de service à deux reprises pour "calmer la situation", a précisé l'une de ces sources.

Au moins deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.

En octobre 2016, la violente agression de deux policiers, grièvement blessés par des cocktails Molotov dans leurs voitures à Viry-Châtillon, dans la banlieue sud de Paris, avait déclenché un mouvement de protestation inédit parmi les forces de l'ordre françaises. Les policiers avaient manifesté pour exprimer leur lassitude face à la "haine anti-flics" et dénoncer le manque de moyens financiers.

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