Colère des policiers après les menaces de Marine Le Pen contre les fonctionnaires et la justice
Lors d'un meeting à Nantes (Loire-Atlantique) dimanche 26, Marine Le Pen a accusé les fonctionnaires d'être à la solde de "politiques aux abois" alors que son parti est cité dans plusieurs affaires d'emplois fictifs et qu'elle même a refusé une convocation policière mercredi 22.
En faisant référence aux enquêtes qui menacent la campagne de François Fillon mais surtout la sienne, Marine Le Pen s'est emportée contre les fonctionnaires.
"Un personnel politique aux abois demande d'utiliser les pouvoirs d'Etat pour surveiller les opposants ou organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus ou des cabales d'Etat" a lancé Marine Le Pen avant de prévenir clairement les fonctionnaires que"dans quelques semaines, ce pouvoir politique aura été balayé par l'élection. Mais ces fonctionnaires devront assumer le poids de ces méthodes illégales. Ils mettent en jeu leur propre responsabilité".
En visant les juges et les policiers, la candidate FN a déclenché des réactions indignées de nombreux syndicats, ancrés à gauche ou à droite.
Le syndicat policier Alliance, plutôt ancré à droite, a dénoncé "la gravité de ces propos menaçants" dans un communiqué le lundi 27. Rappelant au passage que les policiers "travaillent en toute impartialité" et pour l'intérêt commun.
Le Syndicat de la Magistrature a dénoncé lundi 27 "les manœuvres de déstabilisation de la justice" après les menaces claires de Marine Le Pen envers leur profession.
François Hollande s'est lui même exprimé sur le sujet en indiquant qu'il n'accepterait "jamais qu'on puisse mettre en cause les fonctionnaires dans notre République".
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