Délit d'entrave à l'IVG : Hollande interpellé par l’archevêque de Marseille
L'extension du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesses (IVG), faisant partie du projet de loi égalité et citoyenneté a suscité de vives réactions dans les rangs de l'Eglise catholique. Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, a écrit au président François Hollande pour lui demander d'interrompre le processus législatif pour ce texte qui doit être examinée par les députés jeudi 1er décembre.
Pour Mgr Pontier, ce texte porte "une atteinte très grave aux principes de la démocratie" et à "la liberté d'expression". Le gouvernement souhaite fermer des sites internet qui auraient pour objectif de dissuader les femmes enceintes d'avorter. "Des allégations ou une présentation faussées" selon l'archevêque qui assure que ces sites ne cherchent qu'à proposer des alternatives à l'avortement et prennent en charge la "véritable détresse existentielle" des femmes qui les consultent. Mais pour la ministre des Familles et des Droits des femmes Laurece Rossignol, il s'agit de "sites manipulateurs (...) qui trompent les femmes" en prétendant "ré-informer" sur la sexualité et l'IVG.
L'archevêque de Marseille n'est pas le seul à chercher à se faire entendre sur ces idées. Le cardinal André Vingt-Trois a également réagi à ce projet de loi, récemment sur Radio Notre-Dame: "Si on en arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement".
Le droit à l'avortement ne cesse décidément pas de faire débat. Avant le second tour de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé avait demandé à son adversaire, François Fillon (vainqueur), de clarifier sa position sur le sujet. Une joute verbale s'en était suivie. Mais le candidat de la droite à la présidentielle a promis de "ne rien toucher" dans ce domaine.
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