Départementales : la gauche prépare l'après-second tour

Auteur(s)
VL
Publié le 28 mars 2015 - 18:41
Mis à jour le 29 mars 2015 - 22:56
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Emmanuel Valls et François Hollande.
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©Reuters
Le choc d'une défaite aux départementales pourrait permettre à l'exécutif de rassembler la gauche désunie.
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La défaite annoncée de la gauche au second tour des départementales de dimanche 29 pourrait être l'occasion de se réunir. Face à la montée du Front national, la majorité proclame l'union comme seule solution.

La victoire semble d'ores et déjà compromise pour la gauche, autant préparer la suite. Les résultats du premier tour des élections départementales laissent augurer une large défaite pour la gauche et ses alliés. Une défaite que le gouvernement a anticipée, le but étant simplement de limiter les dégâts et la montée du Front national.

La division de la gauche étant en partie responsable de cette situation, l'après-second tour devrait être l'occasion de remédier à ce problème. D'abord parce que la montée du FN, qui fait "peur" à Manuel Valls, peut être utilisée comme motif de rassemblement par la majorité gouvernementale. Il s'agirait donc de mettre les frondeurs du Parti socialiste, les écologistes qui refusent les alliances, voire l'extrême gauche face à ses responsabilités.

Lors d'une interview accordée début mars à Challenges, François hollande avait déjà évoqué cette "exigence impérieuse du combat contre le Front national" qui pourrait le conduire à remanier le gouvernement et l'ouvrir à son aile gauche, mais pas à changer de ligne politique.

"Nous avons une responsabilité historique de ne pas laisser le bloc réactionnaire s'installer en France à cause de nos divisions", a pour sa part déclaré Jean Christophe Cambadélis, ajoutant:" La gauche divisée, c’était la gauche éliminée ou handicapée".

Face à la menace du FN et aux faibles résultats de la gauche, son union sous la bannière du président de la République et du gouvernement serait donc la seule solution. D'autant plus que les listes dissidentes au premier tour (union des écologistes et du Front de gauche notamment) n'ont dans l'ensemble servi qu'à affaiblir le PS au profit du FN.

Ces listes n'ont pas remporté un succès mémorable, l'invitation peut donc paraître plus séduisante. Après les départementales, ce pourrait donc être l'heure du choix. Accepter de soutenir à nouveau le gouvernement, sans grandes garantie d'un vrai virage à gauche, ou consommer la rupture sans garantie de réussite. Une situation qu'on pourrait voir chez les écologistes, certains étant prêt à revenir au gouvernement, d'autres préconisant le rapprochement avec le Front de gauche.

 

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