Direction du PS : Najat Vallaud-Belkacem lâche la course au profit du privé
Najat Vallaud-Belkacem ne souhaite pas devenir la prochaine patronne du Parti socialiste. Dans un entretien à L'Obs publié ce mercredi 3, l'ancienne ministre de l'Education a expliqué pourquoi elle ne briguerait pas le poste de premier secrétaire du PS, y préférant un séjour dans le privé.
"Je veux vraiment réfléchir, travailler et comprendre d'autres mondes que le seul monde politique. Je n'ai d'ailleurs jamais voulu d'une vie réduite à la politique", a-t-elle expliqué à l'hebdomadaire.
Lire aussi: PS - s'il est élu, Carvounas proposera à Vallaud-Belkacem la tête de liste aux européennes
Pourtant pressentie comme candidate depuis plusieurs mois, et notamment poussée par la génération des "quadras" pour s'opposer aux "éléphants", elle a finalement décidé "de ne pas céder à l'amicale pression de ses amis".
Najat Vallaud-Belkcacem va pour l'instant se consacrer à une nouvelle collection de la maison d'édition Fayard baptisée "Raison de plus" et dont le but est de "donner la parole à des chercheurs à la fois pointus et désireux d'offrir un débouché +civique+ à leurs recherches", explique-t-elle.
Elle assure conserver sa "fibre de gauche" et qu'elle fera "tout pour que (sa) famille politique puisse se nourrir de cette réflexion".
Najat Vallaud-Belkacem était plus attendue que jamais dans la course à la direction du PS depuis sa tribune défendant la social-démocratie "contre les vents d'une époque que l'on dit promise au libéralisme ou au populisme".
Lire aussi: Najat Vallaud-Belkacem veut "faire vivre" la social-démocratie
Un écueil important semblait cependant la gêner, le statut de bénévole de premier secrétaire, alors qu'elle n'a plus aucune fonction élective et donc plus aucune rémunération depuis sa défaite aux législatives.
L'annonce de son retrait laisse donc le champ libre, pour l'instant au seul candidat déclaré, Luc Carvounas. Mais Stéphane Le Foll a également avancé ses pions, et le nom d'Olivier Faure circule également.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.