Education : moins de profs mais pas plus d'élèves par classe, assure Blanquer

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 17 septembre 2018 - 14:42
Image
La mise en oeuvre du dédoublement des classes de CP et CE1 se heurte à divers  écueils
Crédits
© FRED TANNEAU / AFP/Archives
"Il n'y aura aucun élève en plus (par classe)", a assuré Jean-Michel Blanquer.
© FRED TANNEAU / AFP/Archives
Jean-Michel Blanquer a annoncé dimanche la suppression de 1.800 postes au sein de l'Education nationale, notamment chez les enseignants du second degré. Ce lundi, il a assuré qu'elle ne s'accompagnerait d'aucune augmentation du nombre d'élèves par classe.

Pour les syndicats d'enseignants, et probablement pour de nombreux parents, l'équation est assez simple. Moins de professeurs signifie plus d'élèves dans chaque classe, cela alors qu'ils sont déjà nombreux à dénoncer les surcharges.

Mais selon le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, ce ne sera pas le cas. Malgré l'annonce de la suppression de 1.800 postes l'année prochaine dans "le second degré (les collèges et lycées, NDLR) et les services administratifs", annoncée dimanche 16.

"Il n'y aura aucun élève en plus (par classe), nous maintenons totalement les taux d'encadrement dans les collèges et les lycées", a déclaré ce lundi le ministre sur France Inter. Selon lui, "le volume d'enseignement sera maintenu à travers le recours aux heures supplémentaires exonérées de cotisations salariales", favorisé par une augmentation du Budget de l'Education à hauteur de 850 millions d'euros.

Voir: "Au moins 400 postes administratifs" supprimés sur les 1.800 dans l'Education en 2019

La solution pour ne pas augmenter la taille des classes passerait par une meilleur gestion, une idée fixe chez le ministre. "On peut faire beaucoup mieux avec les moyens que nous avons en matière de remplacements". Et de rappeler que si certaines classent affichent 35 élèves, d'autres n'en comptent qu'une vingtaine. "Notre réforme du lycée va permettre d'avoir des classes qui sont normales", a-t-il insisté. Bref, à supposer que des classes accueillent davantage d'élèves, ce ne seront que celles où ils sont le moins nombreux, assure-t-il.

"L'éducation nationale devait jusqu'ici rester une priorité et on voit bien que ça ne l'est plus", a déploré sur Franceinfo Frédérique Rolet, du syndicat d'enseignants du second degré Snes-FSU. "On va avoir moins de profs et plus d'élèves", a-t-elle ajouté.

Dans la réforme du lycée, "il est dit qu'il faudra mutualiser les enseignements, donc tout le monde n'aura plus le droit à une offre de formation riche dans tous les lycées. On se doutait donc bien que le second degré serait sacrifié, mais là, on est en train de mentir aux familles et aux élèves", a-t-elle dénoncé.

Lire aussi:

Education: Blanquer veut développer le recrutement ciblé des professeurs

Formation, redécoupage territorial: le gouvernement dévoile ses mesures pour l'Education

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.