Emploi fictif d'Anne Hidalgo : Thierry Dahan accuse "Capital" d'avoir déformé ses propos
La polémique sur le prétendu emploi fictif d'Anne Hidalgo au sein du ministère de la Justice (mais payé par le ministère du Travail) a connu un nouveau rebondissement lundi 13. Alors que la maire de Paris a déjà annoncé qu'elle porterait plainte contre le magazine Capital qui a révélé l'affaire, l'une des sources affirment que ses propos ont été déformés.
Capital avait en effet révélé que l'actuelle maire de Paris avait cumulé ses fonctions lors de la campagne municipale de Bertrand Delanoë puis de première adjointe avec son poste au ministère du Travail. Son salaire aurait par ailleurs était maintenu malgré sa demande de réduire son temps de travail, et elle aurait finalement jugé au bout de deux ans être incapable de mener les deux activités de front.
Pour appuyer cette théorie d'emploi fictif, Capital a notamment cité le vice-président de l’Autorité de la concurrence, Thierry Dahan, dans un article intitulé Le témoignage qui l'accuse. Thierry Dahan y déclarait avoir "à peine croisé" Anne Hidalgo au ministère de la Justice lorsqu'il était conseiller budgétaire. Un témoignage censé appuyer le fait qu'Anne Hidalgo n'avait pas d'activité réelle.
Sauf que Thierry Dahan, dans un mail envoyé à la rédaction de Capital et dévoilé par Challenges, se dit "scandalisé" par l'utilisation faite de ses propos. "Vous présentez mes propos comme un +témoignage qui accuse+ alors qu'il s'agissait simplement, à l'occasion d'une conversation plus large qui a aussi porté sur l'activité de l'Autorité de la concurrence, de répondre à vos questions sur la manière dont j'avais connu Mme Hidalgo lors de notre passage commun au cabinet de Mme Marylise Lebranchu, alors Garde des Sceaux", dénonce-t-il.
"Je vous l'ai répété au moins dix fois, que cette phrase (+Je l'ai à peine croisée+, NDLR) qui vous plaisait tant voulait simplement dire que nous nous étions croisés finalement très peu de temps". Et de prévenir qu'il se "réserve le droit de donner les suites" qu'il jugera nécessaire si le magazine le cite à nouveau, tout en demandant le retrait de cet article. Capital a répondu en maintenant sa position, précisant avoir un enregistrement de l'entretien en question.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.