Florian Philippot se veut seul opposant à l'Union européenne
Laurent Wauquiez, Emmanuel Macron, l'Union européenne et bien sûr Marine Le Pen et le FN. Florian Philippot n'a pas été tendre avec ses adversaires politiques ce lundi 19 sur Franceinfo, alors que son jeune parti Les Patriotes tente de se faire une place sur l'échiquier politique.
La stratégie de l'ancien bras droit de Marine Le Pen est clairement de s'afficher comme le seul leader ouvertement favorable à une sortie de l'euro et de l'Union européenne alors que le FN "manque de sincérité", comme les autres partis.
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Selon lui, le parti frontiste n'est plus clair sur le Frexit pour éviter de braquer une partie de l'électorat encore effrayée à cette idée. "On ne définit pas son programme avec le sondage du matin". Les patriotes, ce n'est pas "50 nuances de souverainisme où on est un peu souverainiste le matin et moins le soir", a-t-il défendu. Il n'a également pas hésité à parler d'une Marine Le Pen "aigrie" après que celle-ci a tout simplement déclaré que son mouvement "n'existe pas".
Florian Philippot n'a pas non plus épargné Laurent Wauquiez, au centre d'une polémique après ses propos tenus devant les étudiants de l'EM Lyon.
Voir: Sarkozy mettait ses ministres sur écoutes, selon Wauquiez
"C'est celui qui se teint les cheveux pour faire un peu plus vieux, celui qui admet mettre la parka rouge pour qu'on le repère, celui qui raconte absolument n'importe quoi. Il y a un gros bobard régulièrement chez Wauquiez (...) Tout est faux, il n'y a pas une conviction qu'il exprime qu'il pense vraiment. Je pense que c'est un personnage qui n'a pas de convictions", a lancé le leader des Patriotes.
Très actif pour mettre à mal ses principaux rivaux à droite d'ici les élections européennes, Florian Philippot n'a pas non plus épargné Emmanuel Macron et le gouvernement, accusés de ne faire qu'appliquer les décisions prises par Bruxelles à l'image du rapport Spinetta sur la SNCF. La conséquence "d'un ultimatum pour appliquer la libéralisation du rail, c'est à dire la destruction du service public".
Il a également taclé un Emmanuel Macron qui, interrogé par la BBC, a reconnu qu'un réferendum sur le Frexit, auquel Florian Philippot ne cesse d'appeler, pourrait aboutir à un "oui".
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