FN : deux élus quittent le parti de Marine Le Pen ce jeudi, l'un d'eux pour Philippot
Marine Le Pen fragilisée. Deux élus FN ont officialisé ce jeudi 9 leur départ du parti frontiste. S'il ne s'agit pas de cadres de premier plan, cela n'en fait pas moins mauvais effet pour la cheffe du parti. Le premier était ainsi proche de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, égérie du FN le plus "dur" (en retrait de la politique depuis la présidentielle), en conflit larvé avec sa tante sur le positionnement du parti. Tandis que le second est parti pour rejoindre la nouvelle formation de Florian Philippot, Les Patriotes, ex-numéro deux du FN désormais rival.
Olivier Bettati était une prise de guerre du FN emmené par Marion Maréchal-Le Pen dans le Sud-Est. Ancien élu LR proche du maire de Nice Christian Estrosi, il avait même mené la liste frontiste dans les Alpes-Maritimes pour le scrutin régional de 2015, rappelle le journaliste Olivier Faye sur le blog spécialisé Droite(s) Extrême(s) hébergé par Le Monde. Ce que Bettati va jusqu'à renier désormais, assurant qu'il a mené campagne pour une liste divers droite. Il rejoint désormais un obscur petit parti conservateur, le CNIP (pour Centre national des indépendants et paysans)... et la liste des proches de la nièce de Marine Le Pen qui ont fait défection. Mi-septembre, c'était Marc-Etienne Lansade, maire FN de Cogolin, qui annonçait quitter le parti.
Le second élu à quitter Marine Le Pen ce jeudi est encore moins connu. Il s'agit ainsi de Gérard Marchand, maire de la petite commune de Brachay (Haute-Marne, 57 habitants). Anecdotique? Pas tout à fait: la ville, qui a voté à 90% FN au second tour de la présidentielle de 2017, est celle où Marine Le Pen organise chaque année depuis 2012 sa rentrée politique. C'est donc une belle prise pour Florian Philippot, qui a célébré l'occasion avec une jolie photo sur Twitter. Postée par l'éternelle Kelly Betesh, on y voit le patron des Patriotes y remettre sa carte à son nouvel adhérent.
Deux départs lourds de sens pour certains. "Les partisans de Marine Le Pen ne pensent plus qu’elle soit un jour en capacité de gagner", n'hésite ainsi pas à déclarer le président du CNIP à Droite(s) Extrême(s).
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