François Fillon, officiellement investi, promet de rester fidèle à son programme

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 14 janvier 2017 - 17:06
Image
François Fillon sur TF1 le 3 janvier 2017.
Crédits
©Capture/TF1
François Fillon a été officiellement investi samedi à Paris candidat de la droite, promettant de "ne céder à aucune intimidation"
©Capture/TF1
François Fillon, toujours favori des sondages à trois mois de la présidentielle, a été officiellement investi samedi à Paris candidat de la droite, promettant de "ne céder à aucune intimidation" venue de la gauche ou de son propre camp.

Devant le Conseil national de son parti réuni à la Mutualité en présence de plus de 2.500 personnes, selon les organisateurs, François Fillon s'est montré déterminé à ne "pas changer" son projet, qualifié de "brutal" par ses adversaires de gauche. Et de son camp, d'où fusent également des critiques, il attend de la "discipline".

Les principaux élus LR étaient présents, Gérard Larcher, président du Sénat, Edouard Balladur et Jean-Pierre Raffarin, anciens Premiers ministres, Luc Chatel, président du CN, Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, Laurent Wauquiez, vice-président du parti, Christian Jacob, patron des députés LR, Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore Brice Hortefeux. "Je ne vais pas changer ce que je crois et ce que je veux en fonction des vapeurs des uns et des injonctions du microcosme. Il y a deux mois, je n’étais pas son candidat favori. Je n’ai pas l’intention de le devenir", a prévenu M. Fillon, qui prône "la révolution de bon sens".

"Ce projet, je vais l’expliquer, je vais le préciser, l’enrichir de vos meilleures idées, mais pas de zigzags, pas de camomille. Je m’appelle François Fillon, pas François Hollande", a prévenu M. Fillon, qui a toutefois déjà dû modifier son projet de réforme de l'assurance maladie, face aux critiques. Le député de Paris a déclenché les applaudissements de l'assistance en réaffirmant avec force qu'il n'abrogerait pas la loi sur l'interdiction du cumul des mandats, malgré la bronca d'élus de sa propre famille politique, tels Laurent Wauquiez, Christian Jacob ou Jean-François Copé (absent).

"Comment nos concitoyens pourraient-ils comprendre que nous nous occupions de nous-mêmes au lieu de nous occuper d’eux?", a-t-il demandé. "Ce serait un bien mauvais début de mandat, pour moi comme pour tous les parlementaires de notre majorité".

S'il est élu en mai prochain, il ne rétablira pas non plus la défiscalisation des heures supplémentaires, réclamée par des membres de son camp, l'une des mesures phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont il fut le seul Premier ministre.

"Si on réintroduit la défiscalisation des heures supplémentaires, alors l’intérêt de négocier un allongement de la durée du travail disparaît: pour les salariés et même les entreprises, il vaudra bien mieux rester aux 35 heures et bénéficier des avantages fiscaux et sociaux dès la 36e heure", a-t-il expliqué. "Il m’arrive d’entendre certains à droite utiliser les mêmes mots que la gauche... Que ma victoire ait pu décevoir certains je puis le concevoir, mais j’attends de mon parti de la responsabilité et de la discipline", a-t-il lancé.

Peu auparavant, M. Wauquiez, très applaudi, lui avait lancé: "Tu n'as pas besoin de clones", mais de soutiens aux "convictions fortes". M. Fillon a également promis d'œuvrer pour la parité parce qu'il ne veut "pas d'un parti misogyne", alors que seules 36% de femmes ont été investies pour les prochaines législatives, en progression toutefois de onze points par rapport à 2012.

Des ténors LR avaient pris la parole avant lui, plusieurs en profitant pour vivement critiquer Emmanuel Macron, adversaire de M. Fillon à la présidentielle, "co-responsable" et "mauvais génie" du "matraquage fiscal" (Bruno Retailleau, Valérie Pécresse), "fils parricide de Hollande" (Jean-Pierre Raffarin), qui "conduit une opération de marketing politique mensongère (Bernard Accoyer). Le nom de Nicolas Sarkozy, éliminé dès le premier tour de la primaire, le 20 novembre dernier, prononcé à plusieurs reprises par différentes personnalités, a été particulièrement applaudi par l'assistance.

 

À LIRE AUSSI

Image
Fillon-Politique-LR
Présidentielle 2017 : Fillon ovationné au Conseil national Les Républicains pour son investiture
François Fillon sera officiellement investi ce samedi à la Mutualité à Paris par son parti comme candidat à la présidentielle. L’investiture a lieu alors que son proje...
14 janvier 2017 - 13:32
Politique
Image
Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon en juin 2011.
Première rencontre Fillon-Sarkozy depuis la primaire de la droite
Ils ne s'étaient pas revus depuis le 17 novembre dernier et le débat télévisé pour la primaire de la droite. François Fillon et Nicolas Sarkozy ont déjeuné ensemble ce...
13 janvier 2017 - 16:47
Politique
Image
Bruno Le Roux à l'Assemblée nationale.
Demandeurs d'asile en rétention : Le Roux critique la proposition de Fillon
Lors d'une visite à l'Ofpra ce jeudi, Bruno Le Roux a vivement critiqué la proposition de François Fillon selon laquelle il faudrait placer en rétention des demandeurs...
12 janvier 2017 - 14:14
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.