François Molins : "la menace terroriste reste à un niveau très élevé"

Au micro de RTL, François Molins s'est confié ce mardi sur l'actuelle menace terroriste en France. Pour le procureur de la République de Paris, elle "reste à un niveau très élevé" mais est "plus diffuse, plus difficile à cerner".

Alors que Jawad Bendaoud, le "logeur" de Saint-Denis, est jugé à partir de mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris, François Molins s'est confié ce mardi 23 sur l'actuelle menace terroriste en France. Encore récemment, il y a quelques jours, un individu de 33 ans, soupçonné de préparer un attentat, a été arrêté par le RAID à son domicile de Bagnols-sur-Cèze (Gard). Au micro de RTL, le procureur de la République de Paris, est revenu sur cette arrestation et sur l'enquête en cours.

"Un certain nombre d'éléments permettent de penser que quelque chose se préparait", a-t-il déclaré expliquant au passage que le niveau de menace terroriste restait élevé en France et qu'il fallait toujours se montrer prudent malgré le déclin de l'Etat islamique."On avait dans le passé une grosse menace exogène, qui venait de l'étranger. On est confronté aujourd'hui à une menace qui a muté, qui vient de l'intérieur et qui est du fait de personnes qui ne sont pas connues des services de renseignement ou qui ont été empêchées de partir en Syrie ou en Irak", a-t-il expliqué.

"Comme il n'y a plus aujourd'hui de filières d'acheminement de terroristes en Irak et en Syrie, ces personnes sont davantage tentées de passer à l'acte sur notre territoire national", a-t-il ajouté rappelant que "ce n'est pas parce que Daech va tomber en Irak et en Syrie, que la situation sera réglée. Daech continue à vivre dans d'autres zones géographiques, en Afrique notamment".

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Pour François Molins, la menace n'est pas moins forte dans l'Hexagone. "Je pense que la menace reste à un niveau très élevé mais simplement elle a changé de physionomie. Elle est peut-être plus diffuse, plus difficile à cerner", a-t-il confié estimant qu'elle risquait encore "de durer quelques années".