Fresnes : les détenus islamistes radicaux regroupés entre eux

Auteur(s)
PP
Publié le 14 novembre 2014 - 10:47
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La prison de Fresnes.
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©Lionel Allorge/Wikimmedia Commons
La prison de Fresnes expérimente l'isolement des islamistes prosélytes.
©Lionel Allorge/Wikimmedia Commons
A la prison de Fresnes (Val-de-Marne), les détenus identifiés comme islamistes radicaux ont étés regroupés afin qu'ils ne puissent pas recruter parmi les autres prisonniers.

Le centre pénitentiaire de Fresnes, dans la Val-de-Marne, teste actuellement une nouvelle méthode pour tenter d'empêcher les détenus identifiés comme des islamistes radicaux de recruter de nouveaux candidats au djihad parmi les autres détenus. Ils sont ainsi regroupés dans un même bloc du bâtiment qui est relativement isolé.

L'objectif de cette expérimentation est d'empêcher ces détenus "de pouvoir recruter au sein de la population" carcérale, a précisé une source pénitentiaire à Europe-1. Ce test aurait été mis en place il y a trois semaines environ, en toute discrétion. Le ministère de la Justice s'est ainsi refusé à tout commentaire, précisant toutefois que "la question des regroupements (était) à l'état de réflexion".

Ce sont des incidents qui ont fait ressortir cette expérience. Vendredi 7 et dimanche 10, une douzaine des vingt détenus concernés ont ainsi refusé de regagner leurs cellules en signe de protestation. L'un d'entre eux s'en serait même pris aux gardiens lors des deux incidents: il aurait blessé deux fonctionnaires lors de la première altercation, quatre lors de la seconde. Plusieurs détenus ont été placés en quartier disciplinaire.

Le secrétaire local du syndicat SNP FO de la prison de Fresnes Yoan Karar est sceptique quant à cette expérience. Toutefois, a-t-il assuré au Figaro, il fallait faire quelque chose car "on n'avait jamais vu des appels à la prière criés en arabe par les fenêtres et des prières collectives pendant la promenade", comme c'est le cas dans le centre depuis quelques semaines.

Assurant qu'il n'est "pas question pour nous de faire des amalgames entre ces détenus et la religion musulmane, qui est honorable en soi", le syndicaliste juge que la réponse choisie n'est pas la bonne. Ainsi, selon lui, "les vraies têtes pensantes n'apparaissent jamais, ceux-là sont sans histoire. Ce sont les plus vulnérables qui se sont fait repérer comme extrémistes". Yoan Karar redoute enfin que de regrouper ces détenus ne leur permette de perfectionner leurs méthodes pour "s'améliorer dans la diffusion du radicalisme".

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