Gilets jaunes - A Paris, Bourges ou Strasbourg : quelques heurts en fin de cortège
La journée s'était bien déroulée avec des cortèges suivis à Paris et à Bourges notamment qui ont défilé sans heurt avant que la fin de l'après-midi ne soit émaillée de tensions et de quelques violences.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé 32.000 manifestants à travers le pays, soit un chiffre supérieur à celui de la semaine dernière. Le cortège parisien a finalement été plus important que celui de Bourges puisque 8.000 manifestants ont rallié la place de l'Etoile depuis Bercy dans la journée, contre presque 6.000 dans la préfecture du Cher. Ces chiffres sont ceux du ministère de l'Intérieur, les seules données disponibles.
C'est lorsque les manifestants parisiens sont arrivés en haut des Champs-Elysées en milieu d'après-midi que la tension est brusquement montée d'un cran. Tirs de fumigènes et de canons à eau, ou jets de projectiles ont émaillé le face à face entre manifestants et forces de l'ordre. En fin d'après-midi, une opération de dispersion a été lancée pour vider la place de l'Etoile où les gilets jaunes était contenus. Le cortège s'est peu à peu dilué même si des éléments radicaux restaient présents sur place.
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A Bourges, la préfecture avait interdit toute manifestation dans le centre historique tout en tolérant le cortège à proximité. Si le gros de la manifestation a respecté cette contrainte, plusieurs centaines de manifestants ont tenté de pénétrer dans la vieille ville, déclenchant plusieurs feux et jetant des projectiles sur les policiers.
Selon BFMTV, les forces de l'ordre ont procédé à Paris à 102 interpellations, et 17 à Bourges. L'Agence France Presse rapporte, elle, 74 placements en garde à vue à Paris. Un chiffre très inférieur aux journées précédentes.
Dans le reste de la France, la situation est similaire: les cortèges nombreux se déroulent globalement dans le calme même si des tensions sont palpables. Des heurts ont ainsi été signalés à Nîmes, Toulouse, Rouen ou Strasbourg.
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