Harcèlement sexuel : Bruno Le Maire annonce qu'il ne dénoncerait pas un harceleur puis s'excuse (vidéos)
Petite polémique pour Bruno Le Maire. Invité sur Franceinfo ce lundi 16, le ministre de l'Economie a été invité à réagir sur le mot-dièse #balancetonporc, qui incitait ce week-end les internautes féminines à témoigner du harcèlement et des agressions sexuelles dont elles ont été victimes.
Jean-Michel Aphatie a d'abord demandé à Bruno Le Maire s'il connaît un homme politique "dont on dira dans dix ans: +nous savions qu'il était un harceleur+". "Non", a répondu simplement l'intéressé. Et le journaliste de lui demander s'il dénoncerait un tel comportement, ce à quoi le ministre a rétorqué: "C'est compliqué, mais… la dénonciation ne fait pas partie de mon identité politique".
#balancetonporc "La dénonciation ne fait pas partie de mon identité politique", dit Bruno Le Maire #8h30politique pic.twitter.com/kvml7puJgQ
— franceinfo (@franceinfo) 16 octobre 2017
Face à la polémique qui commençait à poindre sur les réseaux sociaux, le député d'Eure a publié une vidéo sur son compte Twitter où il présente ses excuses: "Je me suis mal exprimé, je le regrette. J'ai réagi au mot de +dénonciation+ que je n'aime pas et que je n'ai jamais aimé". Et d'ajouter: "Mais j'aurais dû réagir au problème du harcèlement sexuel lui-même que trop de femmes subissent en France. Pendant trop longtemps, on a voulu mettre la poussière sous le tapis, considérant comme anecdotique, négligeable, des faits qui sont profondément révoltants. Des faits qui doivent être jugés et sanctionnés".
Je me suis exprimé ce matin sur le problème du harcèlement sexuel subi par les femmes en France et je me suis mal exprimé.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 16 octobre 2017
Je le regrette. pic.twitter.com/jI3JpAyKFh
"Il va de soi que si j'étais au courant de faits de harcèlement sexuel sur une femme, je serais le premier à les signaler", a poursuivi le ministre de l'Economie et des Finances, avant de conclure: "Il faut libérer la parole. Il faut que les femmes victimes puissent s'exprimer avec le soutien de toute la société et notamment des responsables politiques".
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