Hausse des taxes carburant : Macron critique ceux "qui râlent" et "assume"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 05 novembre 2018 - 12:27
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Le président de la République Emmanuel Macron le 17 septembre 2018 à Paris
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© Bertrand GUAY / AFP
Macron assume le choix d'augmenter les impôts sur l'essence et critique les opposants.
© Bertrand GUAY / AFP
Dans une interview accordée dimanche aux journaux du groupe Ebra, le président de la République a défendu son choix de taxer les carburants. Il rejoue sa carte du choix assumé face à ceux qui critiquent ces orientations.

Il avait eu le même vocabulaire à l'époque où, augmentant la CSG mais sans compensation pour les retraités (contrairement aux salariés du privé), il "assumait" vouloir privilégier le pouvoir d'achat des travailleurs. La même rhétorique est reprise sur la hausse du carburant.

Interviewé dimanche 4 par les journaux du groupe Ebra (est de la France) sur la grogne face à l'inflation des prix à la pompe, nourrie (mais pas seulement) par la fiscalité écologique, Emmanuel Macron a répondu sans ambigüité: "J'assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail".

Le président se veut même offensif face aux critiques: "Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu'on lutte contre la pollution de l'air parce que leurs enfants souffrent de maladies".

Lire aussi - Automobile: l'Assemblée vote le durcissement du malus écologique

Dans une deuxième interview accordée au Courrier picard, à La Voix du Nord et à L'Union, le président de la République, sans revenir sur sa position, a joué la carte de l'apaisement disant être "particulièrement sensible à la colère de ceux qui doivent se déplacer pour travailler" et qui, n'ayant aucune alternative à leurs dépenses de carburants, subissent une perte sèche de pouvoir d'achat.

Plusieurs initiatives ont été lancées sur Internet pour appeler à un mouvement de protestation le 17 novembre prochain, visant à "bloquer" la France, en protestation contre les hausses des tarifs de l'essence. Pour rappel, si la fiscalité joue un rôle indéniable –et qui va continuer à s'accroître– dans cette inflation, le gouvernement n'a pas de pouvoir face à l'autre facteur: la hausse du prix du baril.

Voir aussi:

Royal: le gouvernement justifie un "matraquage fiscal" par l'écologie

"Blocage" de la France le 17 novembre: les syndicats se désolidarisent

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