Hidalgo veut une présence "de police et militaire plus visible à proximité des écoles"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 05 janvier 2016 - 09:58
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La maire de Paris Anne Hidalgo.
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©Philippe Wojazer/Reuters
En "rage", Anne Hidalgo" ne supporte plus les postures, parfois les impostures" des politiques nationaux.
©Philippe Wojazer/Reuters
La maire de Paris Anne Hidalgo était l'invitée de France Inter ce mardi matin. En cette semaine de commémorations marquant la première année écoulée depuis les attentats contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher, en janvier dernier à Paris, elle se dit marquée par le souvenir de ces attaques. Mais aussi en colère, contre "les professionnels de la politique qui pensent que c'est à eux de décider de tout", par exemple sur la déchéance de nationalité qui ne servirait "à rien".

Ses souvenirs des attentats de janvier et du 13 novembre

"Beaucoup de douleur, de tristesse. Ces lieux je ne les regarderais plus jamais comme avant".

"C'est aussi des visages, un mouvement populaire extraordinaire".

"Et ce besoin, cette envie de rester debout. De dire +on ne va pas se laisser atteindre+".

Comment Paris gardera la mémoire des attentats?

"Ce matin on va dévoiler des plaques avec les noms des victimes sur chacun des lieux des attaques du mois de janvier. Dimanche on va avoir un moment sur la place de la République".

"Cette place, soit elle a changé de statut soit elle est revenue à son statut initial. Les Parisiens sont allés spontanément vers la place de la République".

"Dimanche on va planter un très grand arbre, un chêne, pour l'ensemble des victimes. Et nous allons aussi mettre en lumière la place de la statue pour lui donner encore plus de force et de présence".

De la tristesse, mais aussi de la colère après ces attaques? Charlie Hebdo était suffisamment protégé?

"Le lendemain des attentats toutes ces questions se sont posées. Je ne veux pas revenir sur ces aspects qui relèvent plus de la police".

"On en a souvent parlé. Les locaux étaient sécurisés, plus que les précédents, où Charlie avait vécu un incendie".

"Il faut tirer les enseignements, et faire le même travail pour les attentats de novembre".

"On a besoin de services de renseignement qui soient mieux outillés, on a besoin d'un parquet terroriste plus étoffé, il l'a été après les attentats de novembre".

"En tant que maire j'ai demandé et obtenu des renforts militaires. Je ne souhaite pas qu'il soit mis fin à la présence des militaires dans les mois qui viennent. Je souhaite que les patrouilles de police et de militaires soient plus visibles à proximité des écoles".

"La politique nationale je ne supporte plus", a-t-elle dit récemment

"C'est vrai et je le redis: je suis, comme beaucoup de Français, dans un état de rage. Je ne supporte plus les postures, parfois les impostures".

"Ce qui me fait sortir de mes gonds c'est cette question de la déchéance de nationalité. Tout le monde sait que ça ne sert à rien d'inscrire ça dans la Constitution. J'ai proposé une mesure d'indignité nationale qui permette de condamner des Français binationaux ou pas (...) mais pourquoi aller s'enferrer dans (le débat sur la déchéance nationale)? Pendant un mois on ne va parler que de ça?".

"Je suis pour la constitutionnalisation de l'état d'urgence. On a besoin de conforter la police, d'avoir les idées plus claires sur la réponse face au terrorisme".

"Sur le front du chômage, qui est un autre élément majeur, on a besoin d'avoir des politiques qui produisent des résultats. Pour le moment on n'en a pas beaucoup".

Quid de la "déchéance pour tous", binationaux ou pas, comme certains le proposent?

"Maintenant on va se mettre à fabriquer des apatrides? Est-ce qu'on n'aurait pas pu réfléchir avant?"

"Je suis très en colère par rapport à la façon dont les choses se déroulent".

"La politique ce n'est pas l'affaire de quelques-uns, c'est l'affaire de tous. Avant de grandes décisions comme cela il faut consulter, il faut discuter, il faut échanger. Il faut changer fondamentalement le logiciel de la politique dans notre pays, faire en sorte que les professionnels de la politique qui pensent que c'est à eux de décider de tout comprennent qu'on a une population et un peuple intelligent capable de décider lui-même".

En colère contre François Hollande?

"Pas contre François Hollande, contre le système dans son ensemble. Les médias sont aussi pour beaucoup dans la façon dont la politique française n'est vue qu'à l'aune de la présidentielle".

 

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