Interview d'Emmanuel Macron : Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel répondent aux critiques

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 16 avril 2018 - 17:21
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Le président Emmanuel Macron (c) lors d'un entretien à la télévision avec les journalistes de RMC-BFM Jean-Jacques Bourdin (d) et Mediapart, Edwy Plenel (g), au palais de Chaillot, le 15 avril 2018 à
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© FRANCOIS GUILLOT / POOL/AFP
Edwy Plenel Et Jean-Jacques Bourdin ont mené un entretien très incisif face à Emmanuel Macron.
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Dimanche soir avait lieu l'interview d'Emmanuel Macron par Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel. Les deux journalistes ont cependant été vivement critiqués après l'émission.

L'entretien entre Emmanuel Macron, Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel a été regardé par plus de trois millions de téléspectateurs sur BFMTV et le site de Médiapart dimanche 15. L'interview a cependant été vivement critiquée.

Les deux journalistes se sont chacun félicités d'avoir "cassé les codes" ce lundi 16. Mais cet entretien d'un nouveau genre est loin d'avoir plu à tout le monde.

A voir aussi: Après l'interview de Macron, l'opposition dénonce un "jeu de catch"

De nombreux observateurs ont par exemple reproché à Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel de ne pas avoir appelé Emmanuel Macron "Monsieur le président" une seule fois. Pourtant, la tradition veut que cela soit ainsi que les interlocuteurs s'adressent au chef de l'Etat.

"En République française quand on s’adresse publiquement au Président on ne l’appelle pas par son prénom ou nom mais Monsieur le Président. C’est aussi une marque de respect pour la République", a part exemple tweeté Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femme et les hommes.

Mais les deux journalistes ont assumé ce choix. "Quand je suis là le matin, tous mes interlocuteurs, qu'ils soient président, ministres, premiers ministres, je les appelle toujours par leur nom et leur prénom, comme on le fait dans une conversation", a ainsi indiqué Jean-Jacques Bourdin ce lundi matin dans la matinale de RMC.

Les questions incisives, parfois jugées "déplacées", "agressives" ou "militantes", ont aussi fusé lors des deux heures d'entretien.

"Ce qu'il faut dans une interview avec un président de la République comme avec un leader de l'opposition, c'est ne pas être au service de l'interviewé", a affirmé le journaliste de RMC en faisant allusion à l'entretien de Jean-Pierre Pernaut au JT de TF1 jeudi 12 qui était beaucoup plus consensuel.

"L'interview présidentielle en France est une interview monarchique. Notre objectif tout simple, c'était d'abord de casser ça", s'est quant à lui félicité Edwy Plenel. Le rédacteur en chef de Médiapart a en outre indiqué que le président, et son équipe, avaient voulu une interview de ce genre. "C’est eux qui avaient communiqué sur ça, sur le fait qu’il y aurait de la boxe, on choisit la difficulté etc. Et je pense que si quelqu’un a des intervieweurs qui cassent les codes, il est meilleur".

Toujours est-il que de nombreux observateurs de la vie politique ont vivement critiqué l'émission. Et même au-delà des frontières françaises le programme a divisé. Jon Henley, journaliste au Guardian, a regretté qu'Edwy Plenel porte "son chapeau de militant", malgré le "très très bon travail journalistique". " Le but du journalisme c'est d'informer; à mon sens, il ne l'a pas fait", a-t-il réagi sur Twitter.

Enfin, les échanges tendus entre les deux journalistes et le président ont tout de même réjoui les opposants à ce dernier. "Jupiter est tombé du ciel. Le président des riches s'embourbe en défensive. Naufrage en direct", s'est par exemple félicité Jean-Luc Mélenchon.

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