Jean-Christophe Cambadélis : "pas question de geler les salaires pendant 3 ans"

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 24 novembre 2014 - 21:04
Mis à jour le 25 novembre 2014 - 09:30
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Jean-Christophe Cambadélis.
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©Philippe Wojazer/Reuters
Les salaires ne sont "pas (ce) qui plombe la croissance française", selon le premier secrétaire du PS.
©Philippe Wojazer/Reuters
Un rapport franco-allemand en préparation préconiserait notamment, selon le journal "Der Spiegel", le gel des salaires pendant trois ans pour soutenir la croissance. Une proposition que le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis rejette tout net.

Remise en cause des 35 heures dans de nombreux secteurs, flexibilisation du marché du travail, gel des salaires… les gouvernements français et allemands recevront jeudi 27 un rapport qui fait déjà polémique au sein de la gauche française. Car les mesures évoquées, révélées par le journal allemand Der Spiegel, concernent bien l'Hexagone dont les "trois maladies", selon Bercy, empêcheraient de "libérer, investir et travailler".

Et ce n'est pas fini. Quant l'effort allemand viserait à doubler des investissements dans les infrastructures, côté français il consisterait principalement à geler les salaires pendant 3 ans pour "rendre les entreprises françaises plus compétitives".

Problème: la gauche en général et le Parti socialiste en particulier sont vent debout contre cette mesure. Invité sur i>Télé ce lundi matin, le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a ainsi opposé une fin de non recevoir à ce que certains appellent déjà la future "loi Macron".

"J’ai envie de dire à Sigmar Gabriel, le patron du SPD, et à Emmanuel Macron, qui n’est pas patron du PS ni du gouvernement mais est en charge de ce dossier: le problème est moins dans les Etats-Nations –encore que l’Allemagne pourrait relancer– qu’en direction de Bruxelles", a-t-il taclé sur le plateau de la chaîne d'information en continu. Puis d'appuyer encore en peu plus sa charge: "il faut que tout soit fait pour qu'il y ait une relance européenne. Il vaut donc mieux se concentrer sur la relance que rogner les acquis en France".

Estimant que les salaires ne sont "pas (ce) qui plombe la croissance française", le premier secrétaire du PS a semblé donner la leçon au ministre de l'Economie Emmanuel Macron. "Je suis à peu près persuadé que ces économies, pour le patronat, ça irait directement chez les actionnaires et non pas sur l’embauche pour une raison simple: quand vous n’avez pas de croissance, de carnet de commande, vous n’embauchez pas. Vous pouvez multiplier les dérégulations, ce n’est pas cela qui crée la croissance", a-t-il expliqué.

"Pas question de geler les salaires pendant 3 ans (…) je n'imagine pas que l'Assemblée nationale vote ce type de mesure", a prévenu Jean-Christophe Cambadélis, patron du parti majoritaire dans l'Hémicycle.

 

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