Jean-Christophe Lagarde (UDI) ferme la porte à tout possibilité d'alliance avec Laurent Wauquiez

Dans une interview publiée ce vendredi dans "Le Parisien", Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, ferme la porte à toute possibilité d'alliance avec Les Républicains si ceux-ci se trouvent présidés par Laurent Wauquiez. Ce qui est, et de loin, l'hypothèse la plus probable.

C'est une fin de non recevoir plutôt "sèche" que vient d'adresser le centre à la droite. Jean-Christophe Lagarde, le président de l'Union des démocrates et indépendants (l'UDI, en principe proche des Républicains) a annoncé dans un entretien paru dans le Parisien vendredi 8 qu'il n'y aurait pas d'alliance possible si Laurent Wauquiez remporte la présidence de LR (ce qui est hautement probable).

"Il n’y aura plus d’alliance avec Les Républicains (…) Je le dis très clairement. (…) Ce n’est plus possible. Ce qui n’empêchera pas de travailler avec des personnalités qui partagent nos valeurs" assure celui qui est aussi député de la Seine-Saint-Denis.

Dans l'esprit du leader centriste d'ailleurs, les jeux sont faits en faveur du candidat Wauqiez ce qu'il déplore explicitement. "Les Républicains s’enferment dans l’ultra-droite qu’(il) représente", soit un positionnement incompatible avec l'UDI."Ils s’éloignent tellement de nos convictions que je ne vois pas quel centriste pourrait accepter (la) main tendue. Il (Laurent Wauquiez, NDLR) a refusé de faire battre Le Pen (au second tour de la présidentielle). Il est dans une obsession identitaire, dans un discours anti-européen, ce qui revient à incarner l’ultra-droite, en tout cas pas la droite humaniste dont l’UDI fut l’alliée".

Les centristes de l'UDI se sentent d'ailleurs plus attirés tant idéologiquement que stratégiquement par un mouvement de centre-droit comme le nouveau parti Agir créé par Franck Riester (ex-LR, renvoyé du parti) avec qui l'UDI partage un groupe parlementaire commun.

Aller plus loin: Riester (Agir): Wauquiez "tient le même discours" que le FN

Jean-Christophe Lagarde appelle d'ailleurs à la tenue "d'états généraux de reconstruction du centre et de la droite". Une démarche qui sera un fardeau de plus dans la démarche de Laurent Wauquiez pour qui le plus dur commencera après sa victoire probable de son siège de président de LR.