Jean-Marie Le Pen écrit à ses adhérents, il veut un "retour aux fondamentaux"
Jean-Marie Le Pen veut reprendre ses troupes en main. Le président d'honneur du Front national a écrit une lettre aux adhérents du parti dans laquelle il réclame un retour "aux fondamentaux"."Il faut rétablir l’unité du Front national avant d’appeler au rassemblement des patriotes, ce qui implique l’amnistie des exclus. Il faut (…) lutter sans merci contre l’immigration et ses conséquences sur le chômage, l’insécurité et les déficits budgétaires et sociaux", a écrit le député européen ce vendredi 29 à la veille d'un Comité central organisé par le parti au Futuroscope de Poitiers.
Au passage, Jean-Marie Le Pen s'en est pris à sa fille, Marine, revenant sur son échec à la présidentielle 2017. "Il s’en est fallu de peu que Marine ne soit pas au second tour. Si Fillon n’avait pas été accablé par la campagne de dénonciation d’emplois fictifs déclenchée contre lui, il aurait été sans doute au 2e tour", a-t-il estimé.
Dans cette lettre de quatre pages, le président d'honneur du Front national est également revenu sur l'éventuel changement de nom du parti, considéré par certains comme "anxiogène". Si pour beaucoup, cela permettrait de tourner définitivement la page Jean-Marie Le Pen, lui ne semble pas prêt à accepter cette éventualité. "Le changement de nom par exemple, ne serait pas une simple mesure cosmétique, mais, outre une trahison, un suicide politique", a-t-il ajouté.
Cette lettre ouverte a été publiée quelques jours seulement après le départ de Florian Philippot. Une nouvelle qui semble avoir ravi la présidente du parti qui a estimé que sa démission lui enlevait "une épine dans le pied". "Quand on se dit héritier de De Gaulle, il faut le faire avec hauteur. Il n'était pas obligé de jouer les victimes et de cracher dans la soupe en diffamant le parti. Mais tout ce qui est excessif est dérisoire", a-t-elle notamment expliqué à La Voix du Nord.
Florian Philipot de son côté a annoncé ce vendredi qu'il avait transformé son association des Patriotes en parti politique. "Il y a les Marcheurs, il y a les Insoumis et il y a maintenant les Patriotes", a-t-il déclaré.
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