Jean-Yves Le Drian estime qu'avec la reprise de Raqqa, "les crimes du Bataclan ne sont pas impunis"
La reprise de la ville de Raqqa en Syrie des mains de l'organisation Etat islamique par les Forces démocratiques syriennes (coalition arabo-kurde) "est un événement important", a fait savoir ce vendredi 20 Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse commune avec son homologue espagnol Alfonso Dastis.
Le ministre des Affaires étrangères française a estimé que "d’une certaine manière les crimes du Bataclan pour résumer ne sont donc pas impunis, et je pense d’abord aux familles de ces victimes". Les sanglants attentats du 13 novembre 2015 à Paris et de Saint-Denis avaient été revendiqué par l'EI et coordonnés depuis la zone irako-syrienne où le groupe terroriste avait établi son "califat" autoproclamé.
"J’ai été très ému de cette victoire - enfin cette victoire qui ne s’est pas encore affirmée définitivement mais qui est en cours - parce que chacun sait que c’est de Raqqa que sont venus les ordres, les décisions, les acteurs des attentats qui ont eu lieu en France", a-t-il également estimé.
"L'après Daech a commencé", a insisté le chef de la diplomatie française, assurant qu'il était plus que nécessaire de "ne pas perdre la paix".
L'ancien ministre de la Défense de François Hollande s'est également ému du sort des quelques "50.000 à 60.000 habitants qui n'ont pas quitté" Raqqa, assurant qu'il était nécessaire de faire parvenir d'urgence de la l'aide humanitaire dans la cité martyrisée par des mois de combats. Il a assuré que la France allait "mobiliser immédiatement 10 millions d'euros pour assurer le déminage, plus l'aide humanitaire immédiate aux populations qui restent" dans la ville.
Et d'ajouter dans un communiqué de presse diffusé par le Quai d'Orsay: "j ’ai décidé de débloquer à cet effet des crédits supplémentaires à hauteur de 15 millions d’euros d’ici à la fin de l’année, pour des projets dans les secteurs de l’aide alimentaire, du déminage, de l’aide aux déplacés, de l’eau et de la santé".
Communiqué par ailleurs conclu par une réflexion sur l'avenir de la Syrie, où le ministre choisit de ne botter en touche qu'en au maintient de Bachar Al-Assad au pouvoir: "A mesure que la victoire totale sur Daech approche, notre responsabilité, est de trouver la voie qui permettra la fin des combats et un mode de gouvernement acceptable pour toutes les composantes de la société syrienne".
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