La députée FI Caroline Fiat poursuivie devant les prud'hommes par son ex-attaché pour licenciement abusif (photo)
L'affaire est pour le moins embarrassante. Caroline Fiat, fraîchement élue députée la France insoumise de la Meurthe-et-Moselle va se retrouver devant les prud'hommes révèle lundi 25 le Républicain lorrain. Elle est en effet attaquée pour non-respect du code du travail par un, et éphémère, assistant parlementaire. Le jeune homme concerné conteste la fin de son contrat de travail intervenu quelques semaines après la victoire de la candidate, quasiment inconnue sur la scène politique.
Législatives 2017: Caroline Fiat, aide-soignante de profession, remporte un scrutin pour le moins "étrange" puisque six candidats ont dépassé la barre des 10% au premier tour. Elle ne recueillera elle même "que" 15,94% des voix et finit deuxième devant un candidat FN. Elle l'emportera au second tour avec une participation 38,39%.
@CarolineFiat54 à Epinal pour la #CaravaneInsoumise
— LesVosges insoumises (@David_Epinal) 14 août 2017
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Un peu prise au dépourvue, elle doit constituer rapidement une équipe. Elle choisit pour gérer sa communication un jeune homme proche de son suppléant. Et c'est au moment de la formalisation de la collaboration que le bât blesse. Le nouvel employé reçoit en effet un formulaire type fourni par l'Assemblée nationale ne contenant aucune information sur le poste, la durée du travail, le statut, ni même le lieu de travail. Il le remplit et le retourne avec les pièces et assure ne jamais avoir reçu en retour de contrat en bonne et due forme.
Le mandat de la députée (qui siège aussi à la Commission des affaires sociales) commence et rapidement, les choses se grippent. Le jeune attaché reçoit bien un versement d'argent en juillet, mais aucune fiche de paie. En août, la députée lui apprend qu'il ne sera pas conservé. Caroline Fiat explique à la presse que l'homme visiblement travaillait assez peu. "Il ne bossait pas. Je n’étais pas du tout à l’aise avec ça, mais il fallait faire quelque chose (…) Avec mon suppléant, dont il est proche, on lui a parlé, souvent. Ça ne suffisait pas de tweeter mes commentaires Facebook" assure-t-elle.
Problème: la députée estime qu'elle lui a signifié la fin de son contrat de travail dans le cadre de sa période d'essai (donc sans avoir à prouver un motif). Or le jeune salarié éconduit estime qu'en l'absence de contrat conforme, il doit être requalifié en CDI à temps plein et sans période d'essai… ce qui reviendrait donc à rendre son départ irrégulier. Autrement dit un signal plutôt gênant pour une élue FI en pleine période de contestation sociale sur les réformes du code du travail voulue par le gouvernement.
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