Laurent Fabius sur la COP21 : "je ne veux pas créer de polémiques inutiles"

Laurent Fabius était l'invité d'Europe-1 ce mardi matin. L'ancien ministre des Affaires étrangères est revenu sur sa démission de la présidence de la COP21, son action au Quai d'Orsay et sur sa possible nomination au Conseil constitutionnel.

Présidence de la COP21

"Je ne veux pas créer de polémiques inutiles".

"Je pensais que la présidence du Conseil constitutionnel et la présidence de la COP21 était compatible. Ce n'est pas le cas. Le président de la République m'a laissé libre sur mon choix".

"La question est close".

Accord sur le climat

"C'est le plus important accord international depuis le début du siècle. Il permettra peut-être à l'Homme de continuer à vivre sur Terre. Il reste toutefois à le mettre en œuvre et c'est au président de la République qui désignera qui en sera en charge".

Conseil constitutionnel

"J'ai été pressenti pour diriger le Conseil constitutionnel. Je dois encore passer devant les commissions des lois de l'Assemblée nationale et du Sénat. Après le président de la République fera part de son choix. Si ma candidature est validée, je prêterais serment après le 7 mars et la démission de mon prédécesseur Jean-Louis Debré".

"Le Conseil constitutionnel doit être indépendant. Les qualités que l'on demande pour y siéger ce sont l'indépendant, la compétence, l'expérience et le bon sens".

Ministre des Affaires étrangères

"Nous n'avons pas réussi à résoudre la question de la sécurité au Moyen-Orient et c'est un échec. Je confirme par ailleurs que Bachar al-Assad est un criminel".

"Je crois qu'en août 2013 lors qu'al-Assad a utilisé des armes chimiques et que le président Obama a annoncé qu'il s'agissait de la ligne rouge et que rien n'a été fait, en écrivant l'Histoire, on s'apercevra que c'est un tournant dans la situation du monde".

"On a changé d'époque. Avant l'URSS et les Etats-Unis s'entendaient pour résoudre les crises. Après les Etats-Unis ont dominé le monde et désormais il n'y a plus de patron. Par conséquent, de nombreuses crises dans le monde ne sont plus résolues. La France et l'Europe doivent être plus présentes dans le monde".

"Le Royaume-Uni doit rester dans l'Europe mais pas au prix de la destruction des instances européennes".

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"Par tempérament, je suis assez peu prolixe sur les questions de politique générale. Par expérience, je peux vous dire que la vie politique est faite de beaucoup d'incertitudes".