Laurent Wauquiez : "Le social c'est par le travail, pas par l'assistanat"

Laurent Wauquiez était ce mardi l'invité de BFMTV et RMC. Le secrétaire général du parti Les Républicains et tête de liste pour les régionales en Auvergne demande à ce que sa famille politique regagne la confiance des Français par le terrain et un modèle social qui accorde plus d'importance au travail.

La perte de confiance des Français envers les politiques

"C'est une bonne question car c'est celle que les Français me posent tous les jours. Je crois qu'ils n'ont jamais eu aussi peu confiance dans les politiques. Le renouvellement ne se fera que par le terrain. On fait des discours mais rien ne change".

"Je dis aux gens: +jugez-moi comme maire, jugez-moi sur une politique qui se renouvellera par le terrain et le concret+".

 

Ses projets pour l'Auvergne

"Il y a des économies à faire sur le fonctionnement de la région. Le président de région a actuellement 55 collaborateurs de cabinet. Quand j'étais ministre de l'Emploi j'en avais 10. Ils ont multiplié les agences croupions autour de la région. Dans l'une d'elle le président a 250.000 euros de frais de restaurant par an ".

 

François Hollande a évoqué lundi 19 la baisse des dépenses de fonctionnement

"L'Etat baisse le nombre de fonctionnaires cette année? Non. François Hollande ne fait pas d'économies au niveau national. Il a augmenté la dépense publique et le nombre de fonctionnaires. Les collectivités territoriales doivent faire des économies, mais on ne demande pas les mêmes à Paris ou à une petite commune du Cantal ou de l'Ain".

 

Les promesses de campagne s'oublient vite

"Jugez-moi sur mes actes. Si ma famille politique veut être crédible en 2017, qu'elle commence par appliquer ses promesses dans les villes ou les régions".

"Nous n'avons pas toujours été crédibles, on doit faire nos preuves. On demande de faire des économies? Eh bien chiche"!

 

La question migratoire et la montée du FN

"Ce qui donne des chances au FN, c'est les lâcheté de la classe politique. Quand la droite n'assume pas ses convictions,  quand la droite et le centre rassemblés ne sont pas claires".

 

 

Une alliance possible entre lui et le FN?

"Non. C'est hors de question parce que ce ne sont pas les même valeurs, la même conception de la République. De la même manière je ne pourrais pas gouverner avec le PS. J'ai des convictions fortes. Le social c'est par le travail, pas par l'assistanat".

 

Des erreurs commises par sa famille politique?

"Il y a des choses sur lesquelles je suis fier, sur d'autres je considère que je ne suis pas allé assez loin, lorsque j'étais ministre de l'Emploi".

"Je me suis battu contre le RSA (une mesure introduite par son le gouvernement dont-il faisait partie, NDLR) parce que je considère qu'il n'y a plus assez de différences entre celui qui travaille et celui qui ne travaille pas.  Dans une famille politique, il faut être capable de reconnaître ses erreurs. Il n'y a rien de pire que d'arriver sur un plateau et de dire aux Français qu'on a jamais fait d'erreur".

 

Les propos de François Hollande sur le modèle social français

"Il nous explique que le modèle social, soit on le fait bouger soit il sera perdu. Pour moi ça ne veut rien dire. (...)Le modèle social français ne repose plus sur le travail, ne valorise plus celui qui travaille".

"Il faut baisser massivement les charge sur ceux qui travaillent. Financer les formations là où on sait qu'il y a des débouchées, une aide à l'insertion économique".

"François Hollande brasse des mots, c'est quoi ce qu'il propose? Aujourd'hui celui qui travaille est oublié. C'est valable aussi pour les retraités".

 

Ses propos à l'encontre des syndicats

"Ce que j'ai dit et je le maintiens, c'est qu'on a en France  trop de syndicats qui bloquent le pays . Je crois à la discussion au sein des entreprises. Le problème c'est cette conférence sociale où on brasse de l'air et à la fin il n'y a pas de changement".

" Je souhaite que le dernier mot aille aux salariés et pas aux syndicats".

"Je comprends pourquoi la CGT (absente à la conférence sociale, NDLR) est déçue. En 2012 elle appelait à voter pour François Hollande en sortant de la tradition des syndicats de ne théoriquement pas prendre parti. Leur déception est à l'image de celle de tous les Français".

 

 

La maire de Calais Natasha Bouchart demande l'aide de l'armée pour gérer le problème des migrants

"Natasha est une maire de terrain. Ça fait plusieurs années qu'elle tire la sonnette d'alarme. Si elle dit que la situation est suffisamment grave, c'est qu'elle a raison".

 

Les réfugiés en France

"Pas n'importe comment et pas n'importe où. Pour accueillir quelqu'un il faut un centre, des travailleurs sociaux".

"Je ne veux pas sur les réfugiés des déclarations à l'emporte-pièce. (...) Je pose deux conditions: qu'ils soient accueillis dans des centre dédiés et si viennent plus de réfugiés, il faut moins de migrants d'autres catégories".

 

"Ceux qui prétendent que nous serions envahis sont des manipulateurs", selon François Hollande

"La France ne peut pas accueillir plus d'étranger. Ça veut dire pas plus cette année que l'année dernière. Si on décide d'accueillir par humanité des réfugiés qui se font massacrer chez eux, ça veut dire moins d'étrangers d'autres catégories".

 

Marine Le Pen qui a qualifié François Hollande de "vice-chancelier" allemand au Parlement européen

"Quand on est au Parlement européen, que tous les pays nous regardent et qu'on se dispute, la France s'affaiblit".

 

La primaire Les Républicains pour 2017

"J'ai chois ma région. J'ai dis que je ne serais pas ministre en 2017. Je veux le renouvellement de la politique par le terrain".

 

Le cumul des mandats pour les présidents de régions

"Il faudra que je renonce à mon mandat de maire, c'est une vraie tristesse, mais je ferais tout pour veiller sur mon territoire".