Laurent Wauquiez seule alternative "qu'on aime ou pas"
A la peine dans les sondages et toujours menacé par une scission de son parti Les Républicains, Laurent Wauquiez semble miser sur la faiblesse générale de l'opposition ou sa radicalité pour rappeler qu'il reste une alternative crédible, et même la seule "alternative démocratique" à Emmanuel Macron dont-il a dénoncé le "machiavélisme".
Le Parti socialiste est encore loin de s'être remis de sa débandade à la présidentielle, et si Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon tirent leur épingle du jeu, ils restent confrontés à un plafond de verre pour l'instant. La seule alternative résiderait donc dans LR selon le raisonnement de son président, ce qu'aurait bien compris Emmanuel Macron.
"Ce que je reproche à Emmanuel Macron, c'est le machiavélisme de sa politique, mille fois pire que ce que faisait Mitterrand: faire en sorte qu'entre En marche et les extrêmes il n'y ait rien. Mais si le doute qu'on voit grandir face à sa politique finit par l'emporter et si nous ne créons pas d'alternative crédible, les Français iront chercher Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, et nous jouerons l'avenir de notre pays à la roulette russe", a-t-il déclaré lors d'une interview au JDD publiée dimanche 1er.
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Alors que ses dérives droitières ont abouti à des divisions internes, symbolisées par le projet alternatif de Valérie Pécresse ou la disgrâce de l'ex-numéro 2 du parti et caution juppéiste Virginie Calmels, Laurent Wauquiez mise donc sur cette idée pour rassembler, sans s'embarrasser de propos équivoque: "Qu'on aime ou pas ce que j'essaie de faire, il faut souhaiter que je réussisse. Sinon, où sera l'alternative démocratique?", interroge-t-il.
Quant à sa cote de popularité en berne, Laurent Wauquiez fait un parallèle avec Winston Churchill, lorsque celui-ci plaidait pour la guerre contre l'Allemagne et "avait toute la classe politique et médiatique contre lui".
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