"Laxisme" : pour le FN et LR, Macron fait du Taubira avec sa réforme pénale


Emmanuel Macron a annoncé mardi 6 une profonde réforme du système des peines, qui proscrira les peines de prison courtes mais doit assurer l'application effective de celles de plus d'un an, tout en multipliant les alternatives en milieu ouvert. Il n'en fallait pas moins pour que la droite et l'extrême-droite poussent des cris d'orfraie envers cette future réforme. Et pour ces derniers, une chose est sûr, à leurs yeux le président de la République ne fait que poursuivre la politique de Christiane Taubira.
En effet, le chef de l'Etat a opté pour une généralisation des alternatives à l'emprisonnement (la libération sous contrainte) introduites pour la plupart par la réforme pénale de 2014 de l'ancienne garde des Sceaux.
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Eric Ciotti l'a d'ailleurs fait remarquer ce mercredi 7 sur BFMTV. Pour lui, Emmanuel Macron "fait du Taubira. Il reproduit, ils reproduisent (le président de la République et la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, NDLR), avec des mots différents, avec des discours différents, mais on est dans la réitération, la récidive de Mme Taubira". Même son de cloche du côté de Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains qui dénonce que "dans la continuité de son ancienne collègue au gouvernement Christiane Taubira, qui avait fait du laxisme son dogme, Emmanuel Macron répond clairement à la surpopulation carcérale par un allègement des sanctions" (source).
"M. Macron se pose en successeur de Mme Taubira avec une philosophie simple: offrir aux délinquants le plus de chances possibles d’échapper à l’incarcération", s'est enflammé de son côté Nicolas Dupont-Aignan, par voie de communiqué.
"Macron c'est Taubira en pire. Avec Macron ce ne sont pas les délinquants qui sont condamnés mais les honnêtes gens", a réagit de son côté le parti de Marine Le Pen.
Le chef de l’État a expliqué à Agen qu'il proposait une troisième voie entre "laxisme" et "répression", en dénonçant des prisons qui "déshumanisent" et sont des "écoles du crime". "Entre les laxistes qui voudraient que personne ne soit puni et les vrais durs qui seraient pour emprisonner les gens quelles que soient les mauvaises conditions, je ne crois à aucune de ces options car cette vision manichéenne dispense d'une vraie réflexion sur le contenu moral et politique que nous devons donner au sens de la peine", a-t-il déclaré.
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