Le député insoumis Eric Coquerel entarté par l'Action française
L'action a été revendiquée par l'Action française, un mouvement royaliste d'extrême droite. Le député insoumis Eric Coquerel a été victime d'un entartage jeudi 19. L'élu de Saint-Denis a fait part de sa volonté de porter plainte.
Dans une vidéo diffusée sur Twitter ce vendredi 20 dans la matinée, le groupuscule d'extrême droite, proche des milieux monarchistes et catholiques traditionalistes, a revendiqué l'entartage du député de Seine-Saint-Denis, présentant ce geste comme une réponse au soutien du parlementaire à l'occupation de la Basilique de Saint-Denis que l'Action française estime être "une profanation".
Nous avons entarté @ericcoquerel, député @FranceInsoumise qui avait organisé la profanation de la basilique de #SaintDenis le mois dernier.#MontjoieSaintDenis pic.twitter.com/ooMFKWCmCe
— AF - Île de France (@AF_IDF) 20 avril 2018
L'"entarteur" a agressé Eric Coquerel au cri de "Montjoie, Saint-Denis", soit le cri de guerre des armées royales françaises.
La députée de la France Insoumise Clémentine Autain a dénoncé à l'Assemblée Nationale "un acte de violence". "Nous aimerions que cette assemblée et le gouvernement prennent en considération la violence extrême et les menaces que ne cessent de proférer des milices d'extrême droite, des groupes d'extrême droite, et nous avons profondément le sentiment qu'il n'y a pas de prises en considération et de protection organisée par l'état pour protéger des élus, des députés, des représentants du peuple français", a demandé l'élue.
"Hier soir, le collègue Eric Coquerel a été agressé. Cet acte de violence revendiqué par Action française qui diffuse la vidéo, incitant à la violence. Cela s'inscrit dans un contexte de menaces de mort sur plusieurs député-e-s. L'Etat doit prendre la mesure de la menace et protéger", a-t-elle expliqué sur Twitter.
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Interrogé par le Huffington Post, Eric Coquerel a expliqué avoir déjà déposé une main courante après des menaces reçues sur les réseaux sociaux et par email après l'occupation de la basilique dans le cadre de l'opposition au projet de loi asile et immigration. "Ce que je trouve symbolique, c'est que ces gens se sentent suffisamment en impunité pour revendiquer cette action (...) C'était une menace implicite, où l'on me disait de bien surveiller derrière moi", a-t-il fait savoir.
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