Le Sénat perquisitionné dans le cadre de l'affaire Michel Mercier


Une perquisition a été menée mercredi 16 au Sénat dans le cadre de l’enquête ouverte pour faire la lumière sur de possibles "détournements de fonds publics" par l'ancien sénateur centriste du Rhône Michel Mercier, selon Le Parisien.
Une précédente perquisition devait avoir eu lieu le 4 aoput dernier toujours dans le cadre de cette affaire au Palais du Luxembourg mais le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), s'y était opposé. Cette fois, les travaux des magistrats du Parquet national financier (PNF) et de policiers de l’office anticorruption ont été autorisés ils avaient "précisé leurs demandes auxquelles nous avons accédé sans difficulté" selon les proches de Gérard Larcher cités par le journal.
La procédure judiciaire contre Michel Mercier avait été lancée par le PNF sur la base d'informations du Canard enchaîné accusant le sénateur du Rhône, tout juste nommé au Conseil constitutionnel par Gérard Larcher, d'avoir recouru à des emplois fictifs au profit de ses filles. Le 8 août, Michel Mercier, 70 ans, a finalement renoncé à intégrer le Conseil en raison de cette enquête. Le lendemain, ses filles et lui ont été entendues en audition libre dans les locaux de l'Oclciff à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Le cas de Delphine Mercier intéresse principalement les enquêteurs: elle fut l'assistante parlementaire de son père au Sénat à mi-temps, d'août 2012 à avril 2014, alors qu'elle résidait à Londres. Quant à Véronique Mercier, dont la carrière a suivi de près celle de son père de 2003 à 2012, "les enquêteurs n'ont aucun doute qu'elle a effectué un vrai travail", selon une source de l'entourage.
Deux autres cas ont été évoqués lors de l'audition de Michel Mercier, selon son avocat. Celui de son fils, employé au conseil départemental du Rhône - présidé par son père de 1990 à 2013 - et celui de son épouse, devenue sa collaboratrice locale à partir de 1995, au cours des différents mandats d'élus de son mari.
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