Le service militaire version Macron impossible à mettre en œuvre ?
Le service national universel voulu par Emmanuel Macron est-il mort avant même d'avoir vu le jour? Ce successeur au service militaire est étudié par un groupe de travail chargé par le président de la République de rendre ses conclusions en avril.
Le chef de l'Etat aurait pourtant déjà pu se référer à deux rapports sur la question, mais ceux-ci n'aurait pas donné la réponse espérée, selon Les Echos. Le premier devait être réalisé par la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, réputée opposée au projet, et a été reporté sine die. Le second a été commandé par Matignon en septembre dernier auprès des cinq inspections générales (administration, armées, finances, éducation, jeunesse et sports).
Voir: Service national universel: Macron commande un rapport pour avril
Et il n'aurait pas plu au président de la République. Et pour cause, le document que s'est procuré le quotidien économique émet d'importants doutes quant à la faisabilité de cette promesse de campagne.
"Les positions exprimées à ce jour sur le service universel d'un mois font ressortir d'importantes réserves tenant à la fois au caractère obligatoire de ce service, à l'importance des moyens matériels et humains à mobiliser pour accueillir et encadrer toute une classe d'âge, pendant plusieurs semaines, aux doutes exprimés sur la possibilité d'entretenir un résultat significatif, en un mois, au regard des objectifs affichés", résume le rapport évoquant des questions juridiques "importantes".
La forme que prendrait ce service n'est pas encore définie. Mais qu'il fasse appelle à des enseignants, des militaires, des éducateurs ou autres, il représentera un coût certain, estimé entre 2,4 milliard et 3,1 milliard d'euros. Reste aussi la difficulté que pose son caractère obligatoire qui pourrait se heurter aux libertés fondamentales, d'aller et venir notamment.
"Le service national universel sera ce moment où la République dira à notre jeunesse que l'engagement pour les autres est le plus sûr moyen de ses réaliser soi-même" et le "socle d'une solidarité nationale affermie", avait annoncé fin janvier Emmanuel Macron.
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