Législatives - Mélenchon, Hamon, Le Pen et les autres : hier candidats à la présidence, aujourd'hui à être députés
BIS REPETITA - Hier prétendants à la fonction suprême, ils briguent désormais un siège de député. Un total de sept des onze candidats défaits à la présidentielle se présentent de nouveau devant les électeurs ce dimanche pour le premier tour des législatives 2017. Revue de détail.
> Emmanuel Macron
Le nouveau président de la République n'est pas définition pas candidat à un siège de député ce dimanche. Le scrutin est toutefois crucial pour lui: de son résultat naîtra -ou non- sa majorité à l'Assemblée nationale, et donc sa capacité à mettre en œuvre son programme.
> Marine Le Pen
La finaliste de la présidentielle est pour sa part bien en lice pour ces législatives et se présente dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Une zone qui comprend notamment la mairie d'Hénin-Beaumont raflée en 2014 par le FN. Favorite des sondages au premier tour mais dans l'expectative pour le second, la patronne frontiste semble en passe d'entrer -enfin- à l'Assemblée, comme son père Jean-Marie en 1956.
> Jean-Luc Mélenchon
Le leader de la France insoumise est candidat dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, à Marseille. "Parachuté" là après avoir échoué à Hénin-Beaumont (face à Marine Le Pen) en 2012, l'ancien sénateur PS semble lui aussi en bonne position pour gagner son pari. L'objectif de Mélenchon: entrer au Palais Bourbon à la tête d'un groupe puissant pour incarner l'opposition à Emmanuel Macron. Pas gagné toutefois au niveau national...
> François Fillon
Promis à une victoire certaine, François Fillon s'est reclus depuis sa défaite au premier tour de l'élection présidentielle. Toujours empêtré dans les affaires, l'ancien Premier ministre est seulement sorti de sa réserve pour afficher son soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate dans la 2e circonscription de Paris dont le député en poste (pour encore quelques jours seulement) n'est autre que... François Fillon. Et ça semble mal parti pour NKM. Quand ça ne veut pas...
> Benoît Hamon
Autre grand perdant de la présidentielle, Benoît "le frondeur" Hamon se présente pour tenter de garder son siège de député de la 11e circonscription des Yvelines. Réputée difficile, celle-ci bascule régulièrement d'une élection législative à une autre au gré des différentes vagues colorées, qu'elles soient roses ou bleus.
> Nicolas Dupont-Aignan
Désormais paria de la droite de la droite pour avoir prêté allégeance à Marine Le Pen enter les deux tours de la présidentielle, le patron de Debout la France brigue a propre succession dans la 8e circonscription de l'Essonne. S'il est réélu ce sera son cinquième mandat consécutif à l'Assemblée où il est entré en 1997. Face au moment d'une partie de son électorat et de ses troupes (trois des 4 vice-présidents de son parti ont démissionné suite à son alliance avec Marine Le Pen), "NDA" a pris ses distances avec le parti d'extrême droite.
> Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jacques Cheminade, François Asselineau, Jean Lassalle
Les "petits" candidats de la présidentielle restent pour la plupart des outsiders à ces législatives. Si Cheminade et Poutou ne sont pas candidats, Arthaud (6e circonscription de Seine-Saint-Denis) Asselineau (10e, également en Seine-Saint-Denis) et Lassalle sont pour leur part en lice. Seul ce dernier semble pouvoir nourrir des espoirs et espère remporter son quatrième mandat de député de rang.
Des premiers résultats du premier tour sont déjà disponibles, cliquer ICI
Un peu plus de 47 millions de Français sont appelés aux urnes ces dimanches 11 et 18 juin dans les 577 circonscriptions de métropole, d'outre-mer et de l'étranger pour départager les 7.882 candidats à un siège à l'Assemblée nationale. Un nombre sensiblement supérieur à celui des législatives de 2012 auxquelles 6.603 aspirants députés étaient en lice.
Les sondages prédisent une majorité plus que confortable pour Emmanuel Macron, qui aurait ainsi les mains libres pour mener sa politique. Le nouveau président pourrait voir près -plus?- de 400 députés étiquetés à ses couleurs entrer au Palais Bourbon. Un raz-de-marée presque sans équivalent sous la Ve République, comparable au plébiscite en faveur du général De Gaulle en juin 1968. Les perdants annoncés, du PS à LR en passant par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, misent toutefois sur un sursaut de leurs électorats respectifs, voire sur une abstention record qui pourrait rebattre les cartes.
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