Les députés jalousent les retraites coquettes de sénateurs


Les sénateurs seraient assis sur un tas d'or, ce qui ne semble pas plaire du tout à certains députés. En effet, ces derniers dénoncent l'injustice dont les représentants de la chambre basse seraient victimes par rapport à ceux de la chambre haute.
Celle-ci concerne leur régime de retraite des députés, réformé au début de l'année 2018 et qui serait bien moins avantageux que celui des locataires du Palais du Luxembourg. "Nous avons réformé notre propre régime en l’alignant sur celui de la fonction publique. Les sénateurs seraient avisés d’examiner le leur", conseille Laurianne Rossi, questeur et députée LREM, au Parisien. En effet, selon le quotidien, 1,4 milliard d'euros serait uniquement alloué au paiement des retraites des sénateurs (et le personnel du Sénat).
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"A un moment où des sacrifices sont demandés aux Français les plus modestes, les représentants de la Nation doivent montrer l’exemple. Qu’attendent les sénateurs pour balayer devant leur porte?", s'est enflammé un député du groupe Nouvelle Gauche.
Ainsi, si les députés à la retraite perçoivent désormais une pension d’environ 700 euros (contre un peu plus de 1.100 euros avant la réforme), les élus du Palais du Luxembourg touchent eux une pension de 1.831 euros. Une situation qui agace donc le Palais Bourbon mais qui ne risque pas d'évoluer tout de suite puisque seul le Sénat est en mesure de réformer son fonctionnement.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que les occupants du Palais du Luxembourg sont droits dans leurs bottes. En effet, les sénateurs ont expliqué au quotidien que leur retraite fonctionne par capitalisation et qu’elle ne repose pas sur des subventions publiques "contrairement à celui de l’Assemblée nationale".
Toutefois, selon Pierre-Edouard du Cray, directeur des études à l’association Sauvegarde retraites interrogé par le quotidien, "le Sénat continue de verser chaque année au régime retraites quelque 9,4 millions d’euros par des cotisations dites employeur qui ne sont en réalité que des subventions financées par le contribuable".
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