LREM dévoile son nouvel organigramme, en attendant les noms

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Par AFP
Publié le 08 juillet 2017 - 17:56
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La présidente par intérim de La Republique en Marche (REM) Catherine Barbaroux, le 8 juillet 2017 à
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La présidente par intérim de La Republique en Marche (REM) Catherine Barbaroux, le 8 juillet 2017 à Paris
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La République en marche (REM) a présenté samedi son nouvel organigramme et ses grands chantiers pour les prochaines années, en débordant du champ habituel des partis politiques dans l'espoir d'entretenir l'élan militant après quinze mois de conquêtes électorales.

Devant quelque 3.000 personnes réunies à La Villette, à Paris, dont le Premier ministre Édouard Philippe et des membres du gouvernement, le parti d'Emmanuel Macron a signé un deuxième acte fondateur, après sa création en avril 2016, en redessinant lors de cette convention sa structure et ses objectifs.

"Notre but a été de faire les choses différemment (...), au-delà de l'activité habituelle des partis traditionnels", en misant sur "l'audace" et "la volonté de se sentir utile" des militants, a expliqué à la tribune Julien Denormandie, désormais secrétaire d’État à la Cohésion des territoires, après avoir copiloté les changements avec la présidente par intérim de REM Catherine Barbaroux.

Après un mois de consultations et d'appels à contribution, le mouvement, fort de quelque 373.000 adhérents, a accouché d'un organigramme d'abord appuyé sur ses 3.200 comités locaux, dont "l'autonomie de fonctionnement" a été "consacrée", et ouvert à ses "simples" membres.

Tirés au sort, ces adhérents représenteront 20% du nouveau parlement du parti, baptisé "Conseil" et composé de ses députés, sénateurs et élus locaux.

Le bureau exécutif, "resserré et paritaire", comprendra parmi sa trentaine de pensionnaires "dix membres issus de la société civile".

Seront également membres de ce bureau "le ou les délégués généraux", qui seront les véritables dirigeants de REM. Celui-ci ou ceux-ci seront élus par le Conseil pour trois ans, "dans la limite de deux mandats".

Cet organigramme doit être adopté avec l'ensemble des nouveaux statuts par un vote des adhérents, membres depuis au moins trois mois, du 23 au 30 juillet. Les instances seront ensuite constituées officiellement "à l'automne", précise REM, qui va se doter durant la transition d'une "direction collégiale transitoire" dont la composition sera dévoilée "dans les prochains jours", afin de remplacer Mme Barbaroux.

- Six chantiers -

Mais c'est surtout sur sa feuille de route que mise la République en marche pour entretenir la flamme. Elle se découpe en six chantiers, qui doivent permettre au parti d'intervenir dans la vie quotidienne des Français.

Parmi eux figure l'objectif de développer "la formation citoyenne", par la mise en place d'outils "en ligne, gratuits et ouverts à tous", précise le parti dans un fascicule distribué aux participants à la convention. "Parmi les modules proposés, il y aura notamment: comment revitaliser un village? Comment créer une coopérative?", illustre REM, qui veut lancer sa première formation en octobre 2017.

Le parti souhaite également installer une "plateforme de mise en relation et d'accompagnement", sorte de réseau social entre ses adhérents. "Concrètement, les adhérents pourront poster une annonce et les adhérents proches d'eux ou ayant les compétences souhaitées recevront une notification de l'initiative proposée", a-t-on expliqué.

Troisième axe, la création d'un "réseau des facilitateurs locaux", "en ciblant en priorité les quartiers en difficulté et les zones rurales délaissées" pour aider les habitants "à s'organiser pour faire émerger des initiatives communes".

La République en marche compte aussi mettre en place à la rentrée un "atelier d'idées" en partant du constat que les partis politiques "ont progressivement renoncé à leurs missions de production et d'animation des idées". Cet atelier doit se distinguer d'un "think tank" en s'ouvrant aux "citoyens, en sollicitant leurs idées et en les faisant participer aux expérimentations".

Désireux également d'être les antennes de l'action gouvernementale, REM veut "développer les consultations citoyennes" et créer des "points de contact" appelés "kiosques", notamment pour "recueillir les réactions citoyennes".

Enfin, le parti, qui maintiendra la gratuité pour les adhésions, espère lancer d'ici à la fin de l'année une "grande marche européenne afin de faire émerger les préoccupations majeures des citoyens européens", sur le modèle de la grande marche qui avait suivi en France la création d'En Marche!. Une manière de préparer les élections européennes de 2019, qui feront office de premier test intermédiaire dans les urnes pour le président Macron.

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