"Ma fille de sept ans me dit que je ne devrais pas" dire de gros mots, confie Edouard Philippe sur la polémique du "bordel"
Edouard Philippe était l'invité de la matinale d'Europe 1 ce lundi 9. A cette occasion, il est revenu sur la polémique du "bordel" lancé par Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Egletons en Corrèze mercredi 4. En marge d'un déplacement auprès des actuels et anciens salariés de GMS&S, il avait déclaré au président de la région: "Certains au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas" en évoquant une entreprise proche qui avaient du mal à recruter.
Une sortie qui a fait beaucoup de bruit dans l'opposition et qui a "choqué" six français sur dix selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico. Après Christophe Castaner, le Premier ministre a lui aussi pris la défense du président. "Je trouve ça un peu surprenant qu'on y consacre autant de temps et de commentaires", a-t-il expliqué à Patrick Cohen ce lundi matin.
"Le président de la République s'exprime avec une grande clarté et souvent un registre de vocabulaire qui a pu le placer sous le feu de la critique (...). Il lui arrive, comme il nous arrive à tous, de se laisser aller de dire quelque chose de l'ordre du gros mot; en général, quand ça m'arrive, ma fille qui a sept ans me dit que je ne devrais pas le faire", a-t-il poursuivit en indiquant que le président "dit les choses et assume ce qu'il pense et ce qu'il fait".
Sa fidélité et son rapprochement avec l'actuel président lui ont aussi valu une menace d'exclusion de sa famille politique, Les Républicains. Edouard Philippe devrait en être définitivement exclu mardi 10. En parlant de son parti, il a expliqué l'avoir "vu s'étioler au fil des années, s'appauvrir autour d'une ligne idéologique de plus en plus à droite qui perdait d'abord le centre, ensuite la droite modérée. Je l'ai vu être incapable de dire explicitement au soir du premier tour de l'élection présidentielle, dire qu'il fallait voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Ce jour-là, j'ai été un peu surpris par ce qu'était devenue cette formation politique", a-t-indiqué sans vouloir faire beaucoup plus de commentaires.
Il a également pris la parole concernant la journée de mobilisation des fonctionnaires prévue mardi 10. Il a assuré que "s'agissant de leur pouvoir d'achat, l'augmentation de la CSG sera totalement neutralisée. D'abord en diminuant les cotisations, puis par un versement de primes".
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