Macron répond sèchement à Hulot sur le Ceta

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La rédaction de France-Soir
Publié le 23 juillet 2019 - 17:27
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Le président Emmanuel Macron s'exprime lors d'un discours au ministère des Armées, le 13 juillet 2019 à Paris
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© Kamil Zihnioglu / POOL/AFP
"Il fallait le dire quand on était en responsabilité" : a rétorqué Emmanuel Macron à Nicolas Hulot.
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Emmanuel Macron a vertement réagi aux propos de Nicolas Hulot ce mardi 23 au sujet de la ratification du Ceta. L'ancien ministre a appelé lundi 22 les parlementaires français à ne pas ratifier le traité Canada-UE.

Passe d'armes entre le président de la République et son ancien ministre de la Transition écologique et solidaire. Lundi, Nicolas Hulot a appelé les parlementaires français à "avoir le courage de dire non" et de ne pas ratifier le Ceta. Ce mardi, Emmanuel Macron est revenu sur ces propos et a vertement tancé leur auteur.

"Quand on s'est battu pour améliorer un texte dans une condition, on ne peut pas dire, quelques mois plus tard, le contraire, ou alors il fallait le dire quand on était en responsabilité", a déclaré le président de la République. "Je crois que le véritable idéalisme consiste toujours à regarder le réel" a-t-il ajouté, expliquant qu'il pensait que le Ceta irait "dans le bon sens", s'il est "bien mis en œuvre".

Le chef de l'Etat a par ailleurs expliqué que, lorsqu'il avait été élu président en mai 2017, le texte du Ceta "était signé, largement négocié (...) et n'avait plus qu'à être ratifié".

Lire aussi - Ceta: vote sous tension à l'Assemblée sur l'accord UE-Canada

Négocié pendant plus de sept ans, l'"Accord économique et commercial global" (AECG) - en anglais Ceta - avait été approuvé par le Parlement européen en février 2017. Il doit être ratifié par les 38 assemblées nationales et régionales d'Europe, d'où son passage par l'Assemblée, puis au Sénat à une date qui reste à définir. Treize Etats dont l'Espagne et le Royaume-Uni l'ont déjà ratifié.

Le Ceta, qui supprime notamment les droits de douanes sur 98% des produits échangés entre les deux zones, est vivement critiqué par agriculteurs et ONG, et les oppositions de droite comme de gauche.

Son examen au Palais Bourbon mercredi dernier avait donné lieu à environ 10 heures de vifs échanges, jusque tard dans la nuit.

Voir:

Ceta: Hulot appelle les députés à avoir "le courage de dire non"

Ceta: vote sous tension à l'Assemblée

Conditions d'élevage, concurrence déloyale: le Ceta fait trembler les éleveurs bovins français

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