Manuel Valls hué par des étudiants lors de sa visite à Sciences Po (VIDEO)
La venue de Manuel Valls n'a pas été appréciée de tous. En visite à Sciences Po Paris, mardi 3 au soir, où il a été invité à débattre avec les étudiants sur le thème de la réforme, le Premier ministre s'est fait chahuter à son arrivée. Alors qu'il s'apprêtait à entrer dans l'amphithéâtre, il a connu un accueil des plus mouvementés de la part d'une vingtaine d'élèves proches du Front de gauche. "Valls, tire-toi" ou encore "La gauche, tu l'aimes ou tu la quittes", ont-ils notamment clamé.
Malgré cet accueil, Manuel Valls n'a pas perdu de vue son objectif: défendre ses réformes. Sa conférence était d'ailleurs beaucoup plus calme. Au cours de son discours, le chef du gouvernement a rappelé que "la France est un grand pays" mais qu'elle souffre d'une "perte de confiance profonde" liée notamment à la "crise économique, sociale et démocratique" mais également à une "crise d'identité" et de "l'autorité", affirmant en parallèle que la France devait "se réformer", "se réinventer".
Alors que les étudiants écoutaient en silence, le débat a commencé à s'animer lorsqu'un élève lui a demandé si le "Manuel Valls briseur de tabous" ne s'était pas "assagi" et si le Premier ministre n'était pas "frustré, voire bloqué" par François Hollande.
Reconnaissant "avancer avec des compromis parce qu’on ne peut pas gouverner à la schlague", le chef du gouvernement a néanmoins affirmé n’avoir pas "perdu (sa) force de conviction et (sa) volonté de changer les choses". "J'ai le sentiment d'avoir fait évoluer profondément la gauche", a-t-il estimé, citant la sécurité, la laïcité, le maintien des assouplissements portés au 35 heures et aux retraites ou encore le soutien aux entreprises.
"Je considère que le pays avance, je suis en phase avec le président sur ce point", a-t-il expliqué avant d'ajouter: "si j'estimais que je n'avais pas les moyens de gouverner, je ne serais plus évidemment à cette place. Je suis bien, ça va pour moi".
(Voir ci-dessous la vidéo de l'accueil qui a été réservé à Manuel Valls par certains étudiants):
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