Manuel Valls à Strasbourg : sécurité, présidentielle, farine et 49-3

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 22 décembre 2016 - 17:21
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Manuel Valls.
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Manuel Valls a été enfariné à Strasbourg au cri de "49-3 on n'oublie pas!".
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Manuel Valls était ce jeudi à Strasbourg, où il a notamment évoqué les questions de sécurité, son projet d'une "France rassemblée" et critiqué François Fillon et le FN. Mais l'ancien Premier ministre a également été enfariné par un individu opposé à l'utilisation de l'article 49-3 que le candidat souhaite aujourd'hui supprimer.

Manuel Valls, en campagne à Strasbourg, a été enfariné ce jeudi 22 par un opposant qui a voulu interpeller l'ancien Premier ministre sur le 49-3 alors que ce dernier s'apprêtait à entrer dans un café, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'auteur de l'incident  a lancé: "49-3 on n'oublie pas! On n'oublie pas!", en s'adressant à Manuel Valls. L'individu, un homme d'une trentaine d'années est parvenu à s'approcher de l'ancien Premier ministre par derrière, a constaté un journaliste de l'AFP. Il a été interpellé dans la foulée par la police.

L'incident a eu lieu vers 14 heures à l'entrée d'un café où Manuel Valls était attendu pour rejoindre des élus de gauche et des sympathisants. Le Premier ministre est resté impassible, s'essuyant le visage avec un mouchoir avant de s'installer dans cet établissement qui jouxte le marché de Noël.

Il y a une semaine, Manuel Valls a bousculé la campagne pour la primaire du PS, en avançant la proposition choc d'une suppression du 49-3, arme controversée qu'il a utilisée pour imposer la loi travail.

Avant l'incident, Manuel Valls, venu avec son épouse visiter le marché de Noël de Strasbourg dans le cadre de la campagne pour la primaire de la gauche, a déclaré vouloir faire de la protection des Français sa "priorité".

"Ce que je veux dire en venant ici, c'est de dire à nos compatriotes que leur protection est ma priorité et qu'en même temps, il faut vivre", a déclaré Manuel Valls au pied des maisons à colombage du quartier pittoresque de la Petite France, allant à la rencontre des visiteurs, des commerçants, mais aussi des forces de l'ordre.

Arrivé vers 11 heures, le candidat a choisi de déambuler à pied depuis la gare jusqu'à la cathédrale, comme son adversaire déclaré Emmanuel Macron l'avait fait le 4 octobre à Strasbourg. "On déambule, on se promène", a dit Manuel Valls, le visage serein, souhaitant faire passer "ce message d'une France rassemblée, d'une République forte, ferme et en même temps d'une France fraternelle".

L'ex chef du gouvernement de François Hollande s'est dit inquiet de l'influence de réseaux liés à la Russie "qui cherchent à peser sur le destin d'un certain nombre de pays". Il a écorné au passage son rival de la droite et du centre à la présidentielle François Fillon.

"J'ai déjà eu l'occasion de m'inquiéter de l'alignement de Fillon sur les positions de Poutine. Je respecte la Russie, mais il faut lui parler directement. On ne peut pas être aligné sur un pays", a martelé Manuel Valls devant les journalistes.

Manuel Valls a aussi réagi sur des accusations de financement de la campagne du FN par des fonds russes, révélées par Le Canard enchaîné, sur la base d'une note du renseignement américain. "C'est une autre affaire, encore plus grave. Et on voit bien que l'extrême droite, qui parle tant de souveraineté et d'indépendance, est prête à abandonner pour des raisons de financement en fonction de ses intérêts. Mais on le savait, le FN n'aime pas La France", a dit M. Valls. Manuel Valls devait quitter Strasbourg a 17 heures.

 

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