Marine Le Pen : les Français juifs doivent "combattre auprès de ceux qui ont été lucides sur le danger du fondamentalisme islamiste"
©Philippe Wojazer/Reuters Oui, les Français juifs sont menacés. Pour Marine Le Pen, c’est une certitude. Invitée ce dimanche du 12/13 de France-3, la présidente du Front national a déclaré qu’il y avait "incontestablement un danger" pour les Français juifs dans l’Hexagone. Elle les a donc incités à combattre avec ceux qui "ont été lucides sur le danger du fondamentalisme islamiste".
"Les Français juifs, leur Nation, leur patrie, c'est la France", a affirmé Marine Le Pen, ajoutant: "nier que le fondamentalisme islamiste les a pris pour cible, c'est se mentir à soi-même et c'est être dans le déni total". "On refuse de le voir et de le nommer", a-t-elle souligné à propos du "fondamentalisme islamiste".
Aussi, pour la patronne du FN, les Français juifs n’ont pas le choix. "Ils doivent combattre, et combattre auprès de ceux qui, précisément, ont été lucides sur ce danger du fondamentalisme et qui proposent des véritables solutions", a-t-elle insisté.
Au cours de cette interview télévisée, Marine Le Pen s’est également dite opposée à la formation des imams par les pouvoirs publics,"contraire à la laïcité". Et d’en référer à la loi de 1905 de séparation de l'Eglise et de l'Etat.
"Il faut couper les financements aux fondamentalistes islamistes", a-t-elle aussi lancé, évoquant le Qatar. "Pour cela, il faudrait que François Hollande arrête d'y passer sa vie, il faudrait que Nicolas Sarkozy arrête d'y passer sa vie, parce qu'on a déroulé le tapis rouge devant un pays", a-t-elle dénoncé.
Pas sûr toutefois que les déclarations de Marine Le Pen réussissent à attirer la population juive vers le FN. "On est tous conscients, dans le monde juif, que derrière Marine Le Pen, qui est irréprochable personnellement, il y a tous les négationnistes, tous les vichystes, tous les pétainistes. Pour nous, le FN est un parti à éviter", avait déclaré le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman, sur Europe-1 en début de semaine dernière.
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