Marisol Touraine contre la "banalisation du cannabis"

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AS
Publié le 21 novembre 2014 - 13:25
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Marisol Touraine sur RMC.
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©Capture d'écran YouTube BFM TV/RMC
Marisol Touraine s'oppose à une légalisation du cannabis.
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Le débat sur la légalisation du cannabis est relancé depuis la remise d'un rapport prônant sa légalisation sous contrôle de l'Etat à l'Assemblée nationale jeudi 20. La ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol Touraine, s'est dite défavorable à une évolution dans ce sens ce vendredi 21.

La ministre de la Santé et des Affaires sociales, Marisol Touraine, était au micro de RMC-BFM TV ce vendredi 21. "Je lutte contre toutes les addictions. Je ne crois qu'il faille banaliser la consommation de cannabis" a-t-elle réagi face à la proposition d'une députée PS, jeudi 20, d'évoluer vers une légalisation du cannabis sous contrôle de l'Etat.

La députée Anne-Yvonne Le Dain avait expliqué sa démarche sur Europe 1."Il ne s'agit pas de vouloir faciliter l'usage d'une drogue. Il s'agit de prendre acte d'un fait. On a aujourd'hui un peu plus de 4,5 millions de personnes qui fument de temps en temps. C'est énorme".

"Je ne suis pas favorable à ce qu'on mette ce débat sur la table aujourd'hui. Nous avons besoin de stabilité, de cohérence. (…) Le débat aujourd'hui n'est pas à envoyer des messages de tolérance. Maintenons le droit tel qu'il est" a répondu par micro interposé la ministre de la Santé.

Marisol Touraine fait néanmoins un cas à part des salles de shoot. Pour elle "l'ouverture de salles de shoot ne banalise pas la consommation de drogue, ça essaye de guérir. Ce sont des gens qui sont très éloignés du système de santé et qui consomment de la drogue partout, même dans les bacs à sable. Le but est de les accompagner pour les amener à se soigner".

La loi de Santé portée par la ministre devrait être votée à l'Assemblée au premier semestre 2015. Et elle fait une large place à la prévention.

Le débat sur la légalisation du cannabis est récurrent à gauche. En 2012, deux ministres de François Hollande affirmaient publiquement leur volonté de voir dépénalisé le cannabis: l'écologiste Cécile Duflot (Logement) et le socialiste Vincent Peillon (Education). Pas question, avait alors répondu François Hollande. Le rapport parlementaire sur une dépénalisation sous contrôle de l'Etat remis ce jeudi 20 novembre pourrait remettre de l'huile sur le feu. 

Aujourd'hui, le délit d'usage du cannabis est sanctionné jusqu'à un an d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende. 

Une légalisation du cannabis rapporterait plus d'1 milliard d'euros de taxes par an estimait en août l'économiste Pierre Kopp dans Le Monde.

 

 

 

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