Médecine : vers la fin du redoublement en première année
Le ministère de l'Enseignement supérieur étudie depuis plusieurs mois la possibilité de mettre fin au redoublement en première année de médecine (Paces). Et ce projet, déjà validé en décembre, pourrait définitivement être entériné par arrêté, et donc être effectif dès la rentrée prochaine (2018-2019).
Selon Le Figaro, dans un premier temps il s'agirait d'une expérimentation pour quatre des sept universités d'Ile-de-France. A savoir: Paris-Diderot, Paris-Descartes, Pierre-et-Marie-Curie et l’université Paris-Est Créteil.
Si la décision fait débat, elle suscite aussi pas mal d'inquiétudes. D'abord pour les futurs bacheliers qui sont complètement perdus sur les choix à faire pour leurs études supérieures via la plateforme Parcoursup.
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Dans le corps enseignant et parmi les doyens, on craint aussi que cette année de transition marque une rupture d'égalité entre les redoublants de cette année 2017-2018 (qui ne sont donc pas sous le coup de la fin du redoublement) et les primo-arrivants de septembre prochain.
Pour éviter tout imbroglio, le ministère de l'Enseignement supérieur songe à établir deux numerus clausus, qui limiteraient donc le nombre de primo-arrivants et le nombre de redoublants admis (en deuxième année) en deux catégories distinctes et égales.
Si de manière générale la communauté universitaire estime que ce dispositif permettra aux étudiants de ne pas perdre de temps et de se réorienter plus vite, du côté des étudiants, on ne voit pas cela d'un très bon œil.
A Lille, par exemple, où le projet est aussi envisagé selon Le Figaro, les étudiants craignent que ça ne fasse qu'accentuer les inégalités dans les années de préparation au concours.
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