Mélenchon ironise sur ceux qui "lui font des bisous partout" pour qu'il rallie Hamon


Jean-Luc Mélenchon a ironisé ce lundi 13 sur ceux qui "lui font des bisous partout" pour le convaincre de passer un accord pour la présidentielle au profit du candidat socialiste Benoît Hamon, affirmant ne pas vouloir qu'on se "paie sa tête".
Lors d'une conférence de presse organisée à Paris par des ONG avec d'autres députés européens de gauche, le candidat de la France insoumise a fait front commun avec le candidat écologiste Yannick Jadot contre l'accord de libre-échange eurocanadien Ceta soumis mercredi 15 au Parlement européen.
Mais l'idée d'une candidature commune à gauche n'a pas semblé faire d'avancée, même si les deux hommes sont convenus de se voir à Strasbourg en marge de la session du Parlement européen. "De ma part, il n'y aura jamais aucun blocage à la discussion, jamais. Je suis toujours ouvert à parler avec tout le monde", a réaffirmé M. Mélenchon devant les journalistes. "Quand on me dit que je veux des têtes, non, je n'en ai jamais demandé. Mais je ne veux pas qu'on se paie la mienne", a-t-il poursuivi.
"On ne se paiera pas ma tête en me faisant des bisous partout pour ensuite essayer de me faire avaler des Carvounas, des Valls, des El Khomri, des Marisol Touraine et tous ces gens", a poursuivi le leader de la gauche radicale, qui ne souhaite pas que le PS investisse ces candidats trop éloignés de ses idées.
Quant à l'idée d'une candidature unique, "oui, oui, bien sûr", a affirmé M. Mélenchon. Mais "du moment qu'on est tous d'accord", a-t-il dit, sourire ironique aux lèvres.
Alors que M. Mélenchon a dénoncé dimanche ce qui s'apparente selon lui à "une combine" en vue d'une candidature unique, Yannick Jadot a défendu la méthode des discussions avec le candidat socialiste Benoît Hamon. "Il n'y a pas de combine quand il s'agit de se rassembler", a dit M. Jadot devant des journalistes. "Discuter entre différents responsables politiques, entre militants, pour parler de la France et d'un projet commun, je ne vois pas où est la combine", a-t-il dit.
Après avoir posé derrière une banderole avec d'autres eurodéputés comme les écologistes Michèle Rivasi et Karima Delli ou le socialiste Emmanuel Maurel, les deux candidats ont embarqué dans le même train pour Strasbourg.
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