Menace terroriste : Wauquiez propose un "délit d'incitation à la haine de la République"
Droit dans ses bottes, Laurent Wauquiez poursuit son offensive contre le gouvernement après l'attentat dans l'Aude qui a fait quatre victimes dont le colonel Arnaud Beltrame. Le président des Républicains, qui dit douter de la "volonté de lutter contre le communautarisme" d’Emmanuel Macron dans une interview publié mardi 27 au Parisien.
Le président des Républicains a dit regretter la fin de l'état d'urgence en novembre dernier, la non-mise en place la déchéance de nationalité pour les individus binationaux radicalisés. Et réclamer une nouvelle fois "l'expulsion immédiate des étrangers" qui "incitent à la haine de la France".
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Du côté de ses propositions, il a expliqué au quotidien vouloir créer "un délit d'incitation à la haine de la République". "On a trop d’individus étrangers radicalisés sur notre territoire. Tous les gens qui nourrissent les réseaux intégristes doivent pouvoir être expulsés", a-t-il expliqué.
Et de présciser: "alors puisque Emmanuel Macron propose de toucher à la Constitution pour des sujets qui n’intéressent personne (la réforme des institutions, NDLR), je lui demande d’en profiter pour intégrer ces mesures permettant de protéger les Français".
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"On aurait 2.500 à 3.000 individus étrangers suivis sur le sol français pour radicalisme. Je demande donc qu’on utilise l’outil de la fiche S, en la faisant évoluer si nécessaire, pour agir en amont… et pas une fois que le sang des Français a été déversé", a insisté le patron de la droite. Et de s'expliquer: "après chaque attentat, on a les mêmes découvertes : des individus fichés S dans 60 % des cas, parfois condamnés par la justice, et on n’en tire aucune conséquence! (…) Emmanuel Macron s’est opposé à la déchéance de la nationalité -ce qui nous aurait aidés puisque Radouane Lakdim était binational- et il a fait sortir la France de l’état d’urgence".
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